"La prisonnière de Bordeaux" avec Isabelle Huppert et Hafsia Herzi : un film sur la condition des femmes de détenus
Le film "La prisonnière de Bordeaux" réalisé par Patricia Mazuy, fait se rencontrer Isabelle Huppert et Hafsia Herzi. Une réussite qui sort en salle mercredi.
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Alma (Isabelle Huppert), bourgeoise dépressive, s'ennuie dans sa grande et belle maison. Elle rend, chaque jour ou presque, visite à son mari, en prison. Chirurgien de renom, celui-ci est emprisonné pour avoir mortellement fauché des piétons, ivre, avec sa voiture. La triste épouse fait la connaissance d'une autre visiteuse, Mina (Hafsia Herzi) : des petits boulots, deux enfants, un courage et une grande gueule en bandoulière. Alma va proposer de l'aider puis de l'héberger.
Une "émancipation mutuelle"
Une amitié improbable entre deux personnages que tout semble opposer, le risque de caricature ou de déjà-vu était fort, mais Patricia Mazuy fait des merveilles, sachant qu'elle explorait là des clichés : "La bourgeoise esseulée, il fallait la rendre particulière et unique. Perchée au-dessus du vide de sa vie, elle est dans l'opulence et la solitude absolue, et en fait Mina va catalyser chez elle une prise de conscience. C'est un film sur leur émancipation mutuelle, disons". Le titre du film est à prendre comme un clin d'œil, ces deux femmes ne sont pas en prison. Leurs maris y sont, mais elles sont en quelque sorte toutes les deux prisonnières de leur condition sociale et autres assignations.
La grande force du film est évidemment ce formidable duo d'actrices : Isabelle Huppert, drôle et touchante, n'a sans doute pas été aussi bien à l'écran depuis Elle de Paul Verhoevenet. Hafsia Herzi, avec son charisme et son intériorité, reste sur le niveau d'excellence déjà vu dans Borgo ou Le ravissement.
"Isabelle Huppert et Hafsia Herzi sont toutes les deux à l'opposé l'une de l'autre, y compris dans leur manière de jouer. De faire connecter ça, ça créait de la surprise et de la vie."
Patricia Mazuyà francienfo
Frais, poétique, évitant les clichés et jouant même avec eux, peu tendre avec des hommes, inexistants ou nocifs, La prisonnière de Bordeaux, remarqué au Festival de Cannes, est un des meilleurs films français de cette année.
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