Festival interceltique de Lorient : "Il y a une petite folie dans mes idées musicales et créatives", confie l'artiste breton Alan Stivell

Figure emblématique de la musique bretonne, Alan Stivell revient au Festival interceltique de Lorient qui débute vendredi. Il se confie sur la musique celtique, un genre qu’il n’a cessé de réinventer, entre rock, classique et électronique.

Article rédigé par Anne Chépeau
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Le chanteur et musicien breton Alan Stivell sur scène avec une harpe celtique. (ALAIN RULLIER)
Le chanteur et musicien breton Alan Stivell sur scène avec une harpe celtique. (ALAIN RULLIER)

C'est un incontournable de l'été en Bretagne : le Festival interceltique de Lorient débute vendredi 1er août. Parmi les artistes invités de cette 54e édition, le breton Alan Stivell, un des premiers à avoir popularisé en France la musique celtique.

À l'Interceltique, Alan Stivell est chez lui. Il y a donné une trentaine de concerts. Il est présent dès la première édition en 1971. En 1978, il se rappelle avoir dansé dans les rues de Lorient avec l'Américaine Joan Baez, invitée, elle aussi, du festival, mais son souvenir le plus marquant date de 1980. Cette année-là, 300 musiciens l'accompagnaient. "Le plus marquant, se remémore-t-il, c'est la symphonie celtique, cette création au stade du Moustoir de Lorient, devant 10 000 personnes sous la pluie. C'était devenu une sorte de happening, mais ça allait peut-être bien avec une sorte de folie quand même. Parce qu'il y a une petite folie dans mes idées musicales et créatives".

Des idées qui l'ont conduit à ouvrir la musique celtique à de multiples influences, rock, classique, électronique, entre autres. À Lorient, 10 musiciens seront à ses côtés. "Effectivement, il y a cette influence rock qui a été marquante, et des influences jazz-rock parfois, quand il s'agit de la symphonie celtique, des influences classiques également, dit-il. Et tout ça, c'est moi, c'est mon ADN. On va retrouver tout ça sur scène, à Lorient."

"Que la harpe celtique renaisse, c'était l'utopie absolue"

Avec son père qui réalisa un prototype très personnel dans les années 1950, Alan Stivell a été l'artisan de la renaissance de la harpe celtique. "Que la harpe celtique renaisse, c'était l'utopie absolue, confie-t-il. Personne ne donnait le moindre espoir que la harpe celtique se réinstalle en Bretagne au XXe siècle. Effectivement, il y a une grande joie que cette harpe celtique ait pu s'installer et d'une certaine manière, compléter aussi la proposition artistique et musicale de la Bretagne".

Alan Stivell n'a cessé de faire évoluer son instrument. Il possède aujourd'hui une vingtaine de harpes électro acoustiques. À Lorient, il jouera sur la dernière qu'il a inaugurée en 2021. Le musicien sera en concert dimanche 3 août au Festival interceltique de Lorient et le 8 août à Paimpol au Festival du Chant de marin.

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