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Culture d'été. Festival d'Avignon : "Sans tambour" de Samuel Achache, une pièce déjantée sur le thème de la rupture

Culture d'été Yann Bertrand, Anne Chépeau et Thierry Fiorile Du lundi au dimanche

Samuel Achache et son directeur musical Florent Hubert sont partis de lieder de Schumann pour livrer un ensemble savant, drolatique et mélancolique.

Thierry Fiorile

Radio France

Publié le 10/07/2022 11:47 Mis à jour le 10/07/2022 15:19

Temps de lecture : 2min

"Sans tambour" de Samuel Achache et Florent Hubert est au festival d'Avignon jusqu'au 13 juillet, puis en tournée en France.  (Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon) — "Sans tambour" de Samuel Achache et Florent Hubert est au festival d'Avignon jusqu'au 13 juillet, puis en tournée en France. (Christophe Raynaud de Lage / Festival d'Avignon)

Au Festival d’Avignon, le public du in chavire entre rires et larmes pour Sans tambour de Samuel Achache, pièce déjantée entre théâtre et musique classique, sur un thème vieux comme l'amour : la rupture.

Depuis une dizaine d'années, Samuel Achache, passé par deux conservatoires, musique et théâtre, raconte des histoires à priori banales, souvent absurdes, toujours mélancoliques. Avec ses complices au plateau, aussi bons comédiens que musiciens, il explore dans Sans tambour la fin d'un couple, un carnage, au sens propre du terme pour le décor, allègrement défoncé tous les soirs. Derrière l'esprit potache, l'humour irrésistible de la pièce, il y a un énorme travail d'adaptation, car Samuel Achache et son directeur musical Florent Hubert sont partis de lieder de Schumann.

Fragments et précipités

"En se plongeant dans la musique et les poèmes de Schumann, ce sont des fragments, explique Samuel Achache. Comme des précipités d'une histoire qu'on ne connait pas. On s'est rendus compte que ça racontait la fin de quelques chose, la fin d'une histoire qu'on n'a pas, en l'occurrence, la fin d'un couple".

Des disputes tragiques, une évocation drolatique de Tristan et Iseult, les scènes, souvent très physiques passent et on balance du rire à l'émotion pure. C'est virtuose, savant aussi, comme quand le chant accompagne la parole théâtrale, une histoire de prosodie, explications.

"Là quand je parle, je fais différentes notes, souligne Samuel Achache. Donc il a été dans un premier temps question de les retranscrire et à partir de cette ligne mélodique qui est celle de la parole, de voir comment on crée une écriture. Comment accompagnée de la chanteuse Agathe Peyrat, on vient la faire se frotter, comment on peut constituer un chant d'acteur ?" Florent Hubert a composé la musique de la première partie et le public a particulièrement apprécie la voix de contreténor de Léo-Antonin Lutinier.