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Culture d'été. À Arles, une exposition rend hommage aux photographies de Raymond Cauchetier

Culture d'été Yann Bertrand, Anne Chépeau et Thierry Fiorile Du lundi au dimanche

"Culture d'été", c'est chaque jour le coup de cœur culturel de franceinfo. Raymond Cauchetier fut le photographe de plateau des films de la Nouvelle Vague. Une exposition lui est consacrée à Arles, jusqu'au 26 septembre.

franceinfo, Anne Chépeau

Radio France

Publié le 16/08/2021 14:01 Mis à jour le 16/08/2021 16:06

Temps de lecture : 2min

Raymond Cauchetier était le photographe de plateau sur "À bout de souffle" de Jean-Luc Godard.  (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE) — Raymond Cauchetier était le photographe de plateau sur "À bout de souffle" de Jean-Luc Godard. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Son nom ne vous dit peut-être rien, mais ses images, vous les connaissez certainement. Il fut le photographe de plateau des films de la Nouvelle Vague. Une exposition des Rencontres de la photo rend hommage à Raymond Cauchetier, disparu en février dernier. Une exposition à voir à Arles, aux Rencontres de la photo jusqu'au 26 septembre.

C’est à quelques kilomètres du centre-ville d’Arles, à l’abbaye de Montmajour que sont exposées les photographies de Raymond Cauchetier. Il fait ses débuts comme photographe de plateau en 1959 sur Pêcheurs d’Islande de Pierre Schoenderffer.

Et dès 1960, le voici sur les films cultes de la Nouvelle Vague. "On a tous en tête À bout de souffle Jean Seberg vendant le Herald Tribune sur les Champs-Élysées, détaille Sam Stourdzé, commissaire de l’exposition. Cette séquence formidable dans Jules et Jim où Jeanne Moreau court sur la passerelle du Canal Saint-Martin, ce sont des images mythiques de films, mais qui ont été capturées par une photographe de plateau."

Le photographe de la Nouvelle Vague

Il travaille aux côtés de Godard, Truffaut, Demy, Chabrol. On peut voir dans l’exposition ses photos prises sur Une femme est une femme, Baisers volés, Lola… Raymond Cauchetier capture, parfois en les refaisant jouer, des images que l’on verra à l’écran tout en documentant le cinéma de la Nouvelle Vague.
"L'équipe a découvert qu'on pouvait faire avec deux francs six sous un travelling en utilisant une 2 CV mais il fallait gonfler les pneus et lester la voiture".

Raymond Cauchetier photographie les coulisses des tournages. Ici "Adieu Philippine" de Jacques Rozier. (ANNE CHEPEAU / RADIO FRANCE)

Raymond Cauchetier possédait une réelle complicité avec certains cinéastes de la Nouvelle Vague, en témoigne une photo de Claude Chabrol, coiffé d’un étrange couvre-chef, sur le tournage de L’œil du malin.

"On a l'impression d'une passoire inversée qui le transforme en gaulois. Chabrol est particulièrement photogénique, son nez, ses yeux, ses sourcils, décrypte Sam Stourdzé, commissaire de l’exposition, mais pour arriver à prendre ce genre de photo, il faut avoir une intimité assez particulière avec l'équipe, avec les cinéastes, une vraie relation de confiance."

"Raymond Cauchetier - Nouvelle Vague", une exposition à voir à Arles aux Rencontres de la photo jusqu'au 26 septembre.