"71" : une nuit dans l'enfer de Belfast
L'une des découvertes de la semaine au cinéma, c'est un premier film intitulé "71", signé Yann Demange, qui nous plonge au cœur du conflit irlandais au début des années 70.
"71" est à la fois un film historique et une pure fiction, à la fois un film sur la guerre civile irlandaise et un pur thriller. C'est sa singularité. Dès les premières images, le spectateur est plongé au coeur de ce conflit, au coeur des premières émeutes qui en 1971 ont mis Belfast à feu et à sang. Mais il est immédiatement plongé aussi dans une véritable chasse à l'homme. Comme dans les films d'actions les plus haletants et les plus violents, il se retrouve immergé, collé à la course folle d'un jeune soldat britannique égaré dans les rues de Belfast , piégé, le temps d'une nuit , dans un labyrinthe suffocant , où la violence peut surgir à chaque coin de rue, où il n'y pas de héros , ou il n'y a que de la peur, de la haine , et des gamins qui s'entretuent.
Inutile de chercher dans ce film des analyses ou des explications sur le conflit. Le spectateur est aussi désorienté que ce jeune soldat. La confusion règne. L'absurdité aussi. C'est exactement ce que visait Yann Demange en utilisant le cinéma de genre. Ce jeune cinéaste, qui a grandi à Londres mais qui est franco-algérien, dit d'ailleurs que 'la bataille d'Alger' est un film qui l'a inspiré. Pour lui, la guerre fratricide irlandaise en rappelle bien d'autres. Et son jeune soldat, perdu, égaré, désorienté, pourrait être de bien d'autres nationalités :
" Il y a beaucoup de conflits comme ça dans le monde en ce moment. Où des gosses de 20 ans, 19 ans, 18 ans, arrivent et n'ont aucune idée de ce qui se passe, en Irak, en Afghanistan.. Ils se battent entre eux, ils sont complétement perdus. C'est universel. Le film pourrait parler de l'Algérie, de l'Irak, de l'Afghanistan, de l'Ukraine. Ce sont tous des gamins. Et quand j'ai compris ça, ça m'a vraiment touché. Je voulais vous choquer, vous mettre une claque, comme il se prend lui-même une claque, que l'on sente les émotions, ce que ça peut être de voir un pote à toi tué devant toi, l'absurdité de tout ça, de ces gamins que l'on envoie se faire tuer ."
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