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Pas de place à l'internat d'excellence pour Camillia

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Camillia, 13 ans, ne fera pas sa rentrée à l'internat d'excellence de Cachan. Elle s'y préparait pourtant depuis des mois.

Hélène Lam Trong

Radio France

Publié le 18/08/2014 06:59 Mis à jour le 18/08/2014 07:54

Temps de lecture : 2min

Le 29 mai dernier, le Plus de France info donnait la parole à ces familles, prévenues au dernier moment que leur enfant ne ferait pas leur rentrée à l’internat d’excellence de Cachan. Ces internats, Nicolas Sarkozy les avait créés en 2008. Au nombre de 44, ils recevaient depuis des élèves défavorisés mais motivés. Au printemps, sans annonce du ministère, les parents d’élèves de l’internat de Cachan apprennent que l’établissement supprime la moitié de ses classes dès septembre avant de fermer ses portes en 2015.

L’année scolaire touche à sa fin. Anne Lamotte rencontre alors Shéhérazade, la maman de Camillia. L’adolescente de 13 ans a été présélectionnée pour entrer à Cachan. Elle a même visité l’internat. Mais, fin mai, c’est la douche froide. Sa maman, vient de recevoir une lettre de l’Académie de Créteil expliquant que la candidature de la jeune fille a finalement reçu "un avis défavorable" . Après enquête, Shéhérazade découvre qu'en fait il n'y aura pas de classe de 4e à la rentrée dans l'établissement. Elle remue alors ciel et terre pour trouver une solution. Sa fille, très motivée, souffre de son environnement scolaire où il y a, dit-elle "beaucoup de mauvais élèves. Dans certaines matières, on ne finit jamais le programme."

Il y a quelques jours, nous sommes retournés voir Camillia et sa maman. Toujours aussi en colère. Depuis le reportage d'Anne Lamotte, Shéhérazade, n'a obtenu aucune réponse de l'éducation nationale. Prévenue fin mai, elle n'a "pas pu se retourner. Les inscriptions dans le privé étaient closes."

Shéhérazade, qui élève Camillia seule avec un SMIC, met désormais de l’argent de côté pour lui payer des cours particuliers. Cachan ferme mais les autres internats se savent sur la sellette. En février dernier, la Cour des Comptes considérait que leur coût était trop élevé et leur objectif pédagogique mal défini.