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"Ma vie face au cancer" de Clémentine Vergnaud : un podcast "pour les familles qui cherchent à comprendre ce que traverse leur proche"

Ils ont fait l'actu Sandrine Etoa-Andegue Du lundi au vendredi

Lorsque Clémentine Vergnaud, jeune journaliste à franceinfo, apprend qu'elle a un cancer, elle décide de relater son combat dans un podcast pour, disait-elle, laisser une trace. Un témoignage poignant sur lequel revient son collègue et mari, Grégoire Lecalot.

Sandrine Etoa-Andegue

Radio France

Publié le 30/08/2024 09:25

Temps de lecture : 2min

Clémentine Vergnaud, à Clamart (Haut-de-Seine) , le lundi 26 juin 2023. (ARNAUD DUMONTIER / MAXPPP)

Le 23 décembre 2023, Clémentine Vergnaud, journaliste à franceinfo, s'éteint à l'âge de 31 ans des suites d'un cancer des voies biliaires. Détecté un an et demi plus tôt, ce cancer est particulièrement létal et fulgurant. Elle avait tenu à documenter son quotidien face à la maladie, ses espoirs et ses doutes dans un podcast intitulé "Ma vie face au cancer" pour, disait-elle, laisser une trace. "Si j'ai pu aider au moins une personne avec ce podcast, j'en suis mille fois heureuse, expliquait-elle, parce que quand on est malade, on subit beaucoup et ça m'a rendu énormément de pouvoir sur tout ça."

Quelques semaines après la mort de Clémentine, les six derniers épisodes de son podcast ont été mis en ligne à titre posthume, conformément à sa volonté. Aujourd’hui, c'est son mari Grégoire Lecalot, épousé dans sa chambre d'hôpital, qui parle pour elle. Il apparaît dans le 13e épisode du podcast. Il est le compagnon et le coach, qui se décrit comme "celui qui s'est battu jusqu'à la dernière cartouche" pour que l'inacceptable n'arrive pas.

Un écho important qui se diffuse de bouche à oreille

Les centaines de messages qu'il reçoit, huit mois après la mort de Clémentine, montrent l'écho qu'a eu et qu'a encore le podcast sur les malades, leurs proches et les soignants. "On est à plus de deux millions d'écoutes, ce qui n'était pas gagné d'avance, vu le sujet", raconte Grégoire. Lorsque les premiers épisodes ont été publiés en ligne, cela démarre tout de suite très fort, se souvient-il. Alors hospitalisée à Nantes, Clémentine était surprise par le nombre de commentaires et d'écoutes. Une diffusion par "bouche à oreille, notamment dans des familles de gens qui sont touchés par des maladies de type cancer, qui cherchent à comprendre ce que traverse leur proche", explique Grégoire, ce qui leur donne aussi les moyens de "s'en parler entre eux ensuite".

Un fond créé à la mémoire de Clémentine et en son nom va permettre de financer des thèses de médecine dédiée au cholangiocarcinome, le cancer des voies biliaires, dont "l'incidence est en augmentation, sans qu'on s'explique totalement pourquoi", rapporte le journaliste.