Gad ferme ses portes
6 octobre 2013. Nouveau plan social dans l'agroalimentaire en Bretagne. Le tribunal de commerce de Rennes valide la fermeture de l'abattoir Gad, à Lampaul-Guimiliau, dans le Finistère.
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La concurrence internationale et la baisse de la production porcine ont eu raison de cet établissement. 889 personnes se retrouvent sans emploi. Mais en ce mois d'octobre, le délégué Force ouvrière Olivier Le Bras a encore l'espoir de sauver son entreprise. "Lampaul ne doit pas fermer, c'est un site rentable et viable donc on le laissera pas fermer, qu'ils se mettent bien ça en tête. Moi j'ai envie d'y croire jusqu'au bout et avec les salariés qui sont là, on se battra jusqu'au bout ".
Neuf mois plus tard, l'activité a complétement cessé sur le site de Lampaul-Guimiliau. Plusieurs ex-salariés de GAD sont en formation, d'autres se sont reconvertis dans la menuiserie, le commerce ou la restauration. Olivier Le Bras, le délégué syndical, n'a lui, toujours pas digéré la fermeture de l'établissement. "Malheureusement, le choix a été plus politique qu'économique. C'est un peu comme annoncer à quelqu'un en bonne santé que demain, il va mourir. "
"Une détresse psychologique pour beaucoup"
Le combat a laissé des traces chez Olivier Le Bras. "Je voulais vraiment trouver une solution pour les salariés et je me suis battu, j'ai donné tout ce que j'avais pour ce combat qui use énormément. J'ai passé une année extrêmement difficile. Elle laisse des traces. Pendant un an, je n'ai vécu que pour ça, j'ai mis ma vie familiale de côté, et ce que j'ai perdu cette année-là est très difficile à retrouver. " Olivier Le Bras garde une certaine amertume d'avoir perdu le combat. "Même si je sais que je ne suis pas responsable, j'ai l'impression de ne pas avoir réussi ma mission. On vit toujours la fermeture d'un site comme un échec ".
Sur les 889 ex-Gad, seuls 61 ont retrouvé un CDI. "C'est une détresse psychologique pour beaucoup, il y a eu des suicides chez d'anciens salariés de Gad, c'est très difficile de sortir du contexte du milieu ouvrier ". Reste un projet de réouverture du site, avec 250 emplois à la clé, projet porté par d'anciens cadres. Mais Olivier Le Bras a dû mal à y croire. "Pour l'instant, le site ne redémarre pas et n'est pas prêt de redémarrer ". Les ex-Gad recevront leur salaire jusqu'en novembre prochain. C'est après que cela deviendra compliqué. Pour l'instant, seul un sur 3 a trouvé un CDI ou une formation qualifiante.
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