Le minitel pour lutter contre l'absentéisme des parlementaires (1983)
Pointé du doigt comme l'un des principaux dysfonctionnements de la IVème république, l'absentéisme parlementaire résistera remarquablement au changement de république...et à l'arrivée du minitel.
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Retour ce matin en mai 1955. L’instabilité gouvernementale est la règle de cette IVème république qui connaît en moyenne un nouveau gouvernement tous les 6 mois.
Edgar Faure qui s’exprime ici devant un banquet républicain sait de quoi il parle, lui qui fut président du Conseil un mois en 1952 et qui l’est à nouveau depuis février 1955. Son discours est très critique envers les institutions de la IVème république et plus particulièrement envers l’Assemblée nationale. Il pointe un dysfonctionnement que l’on évoquera encore beaucoup 61 ans plus tard…
"Il serait normal que quand une question de confiance est posée ou qu'un grand débat se dessine tous les parlementaires soient à leur siège. Je crois qu'il est peu admissible qu'un vote essentiel, très important pour la vie du pays, puisse se produire sans qu'une grande explication ait eu lieu, entre tous les députés et les membres du gouvernement."
Très régulièrement, la question de l’absentéisme sera pointée du doigt. Une question à laquelle les parlementaires répondront toujours de la même manière : le travail n’est pas que dans l’hémicycle et il faut être souvent sur le terrain dans sa circonscription. Mais au début des années 1980, on croit avoir trouvé la solution miracle :
(Journaliste) - "Une centaine de députés expérimentent actuellement un minitel qui va leur permettre, depuis leur circonscription, de maintenir un lien étroit avec les travaux de l'assemblée nationale.
Est-ce qu'on peut pas craindre qu'un tel outil, finalement, accentue l'absentéisme?"
(Responsable de l'information à l'assemblée nationale) - "Mon avis personnel, c'est que c'est exactement le contraire. Car, plus le parlementaire aura d'informations, plus il sera partie prenante dans l'élaboration de la loi."
Force est de constater que le minitel n’a pas vaincu l’absentéisme, au point que l’Assemblée nationale puis le Sénat ont mis en place récemment des sanctions financières en cas d’absences récurrentes.
Des sanctions qui semblent efficaces. Mais des progrès qui n’effacent pas l’image déplorable d’un hémicycle vide au moment d’un vote capital.
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