Histoires d'info. L'école obligatoire jusqu'à 16 ans pour "augmenter le niveau intellectuel" (1967)
La ministre de l'Education nationale se prononce en faveur d'un allongement de l'instruction obligatoire jusqu'à 18 ans. Les termes du débat étaient-ils les mêmes en 1967 quand on avait reculé l'âge de la scolarité obligatoire de 14 à 16 ans ?
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2016/09/21/phpWNXBHS_1.jpg)
Najat Vallaud Belkacem, ministre de l'Education nationale, s'est prononcée samedi 17 juin pour une scolarité obligatoire de 3 à 18 ans, contre 6 à 16 ans actuellement. L'instruction jusqu'à 16 ans à près de cinquante ans : en janvier 1967, la décision est prise, l'âge de l'instruction obligatoire est repoussé à 16 ans. Il était de 14 ans depuis 1882. Cette décision est en fait plus ancienne. Elle date de la réforme Berthoin de 1959 qui prolongeait la scolarité à 16 ans pour tous les enfants de six ans. Il faudra donc attendre qu’ils atteignent l’âge de 16 ans pour que l’allongement de la scolarité soit effectif. Si la même méthode est suivie pour l’allongement à 18 ans, il faudrait attendre de longues années avant la mise en application de la réforme.
Comment cette réforme est-elle justifiée à la fin des années 1960 ?
La réponse est donnée dans un reportage diffusée dans le journal de l’ORTF à l’occasion de la rentrée des classes 1968 : "Pour qu'une nation soit compétitive dans le monde moderne, il faut élever son niveau intellectuel..."
A l’époque, cette prolongation de la scolarité à 16 ans ne change pas grand chose pour une grande majorité des élèves, puisque les trois quarts d’entre eux suivent déjà une scolarité jusqu’à au moins 16 ans. Le bouleversement est en revanche important pour les élèves issues de milieux populaires, enfants d’ouvriers ou d’agriculteurs, au point de susciter des résistances dans ces familles : "Je suis contre la scolarité jusqu'à 16 ans. J'aurais préféré que mes enfants puissent quitter l'école à 14 ans et travailler, me ramener un peu d'argent."
Comme il y a 50 ans, le défi consiste à ramener dans le système scolaire des élèves le plus souvent sans diplôme, tout de même plus de 100 000 jeunes chaque année. Mais, grande différence, hier, ils quittaient l’école pour travailler dans les champs ou les usines, aujourd’hui, ils éprouvent les pires difficultés pour trouver un emploi.
À regarder
-
Mouvement "No Kings" aux États-Unis : sept millions d'Américains sont descendus dans les rues contre Donald Trump
-
Allocations familiales : vers un coup de rabot ?
-
Un braquage a eu lieu au Louvre dimanche matin à l'ouverture
-
Avions : quand des batteries prennent feu
-
Affaire Epstein : le prince Andrew renonce à son titre royal
-
Grandir à tout prix
-
Cédric Jubillar : 30 ans de prison pour meurtre
-
Mal de dos : comment le soigner
-
Faire des têtes au foot, c'est stylé, mais...
-
En Chine, le plus haut pont du monde est devenu une attraction touristique
-
Quand t’es collé en forêt
-
À Marseille, la Bonne Mère retrouve sa couronne
-
Meurtre de Lola : ce qu’il s’est passé
-
Chili : un miracle dans le désert
-
Faux diplômes : tricher pour se faire embaucher
-
Vignes : des algues pour remplacer les pesticides
-
Du Maroc au Népal, en passant par Madagascar, la génération Z structure ses luttes sur Discord
-
À Londres, le café c'est dans les toilettes
-
De la propagande russe dans nos infos locales
-
Ordures ménagères : une taxe toujours plus chère
-
Temu, Shein... ça va coûter plus cher ?
-
C'est très compliqué dès qu'on parle de la France
-
Départ anticipé d’E. Macron : “La seule décision digne qui permet d’éviter 18 mois de crise”
-
Donald Trump : le Venezuela dans sa ligne de mire
-
Hommage à Samuel Paty : des minutes de silence "inutiles" pour sa sœur.
-
Avion low cost : payer pour incliner son siège
-
Otages français en Iran : l'appel de détresse de leurs familles
-
Cédric Jubillar : ses défenseurs passent à l'attaque
-
Salomé Zourabichvili : "La Russie utilise la Géorgie comme test"
-
Se faire recruter dans l’armée par tirage au sort ?
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter