Conflits : "Les morts d'humanitaires reflètent cette violence sur les populations civiles", déplore la présidente d'MSF
En un an, 300 humanitaires sont morts, et 500 personnels soignants.
"Les morts d'humanitaires reflètent cette violence sur les populations civiles", déplore ce vendredi sur franceinfo Isabelle Defourny, présidente de Médecins sans frontières, après la mort, ce jeudi, de trois employés du CICR en Ukraine et de six employés de l'ONU à Gaza.
MSF opère sur plusieurs zones de guerre, au Soudan, au Burkina Faso, ou en Haïti, mais "il faut dire que Gaza est tout en haut de cette liste de violences envers les civils et les humanitaires". "On a atteint, en moins d'une année, les 300 morts humanitaires et plus de 500 morts de personnels soignants", s'indigne la présidente de MSF, "et il faut bien avoir en tête que la grande majorité de ces humanitaires qui sont tués, ce sont des personnels des pays d'intervention, donc à Gaza, la grande majorité sont des Palestiniens".
"Il n'y a pas de lieu sûr à Gaza, ni pour les civils ni pour les humanitaires"
Médecins sans frontières, lors de ses opérations à Gaza, est en contact avec l'armée israélienne, confirme-t-elle. "On leur notifie les lieux dans lesquels on vit, on travaille, nos habitations, et également les mouvements de nos équipes", explique-t-elle. "Mais la particularité du conflit à Gaza, c'est que la façon dont Israël mène la guerre, c'est-à-dire qu'ils acceptent un très grand nombre de victimes civiles collatérales, avec un usage disproportionné de la force, fait qu'il n'y a pas de lieu sûr à Gaza, ni pour les civils, ni pour les humanitaires", poursuit-elle.
"On a vu des images de ces énormes cratères dans cette zone dite humanitaire d'al-Mawassi" à Khan Younès, une zone touchée par des bombardements qui ont fait au moins 40 morts, ce mardi. "Ces bombardements, par exemple, ils ont eu lieu à une centaine de mètres des zones où vivent les équipes de Médecins sans frontières, donc les humanitaires ne sont pas particulièrement ciblés à Gaza, mais ils sont, comme la population civile, en danger", analyse-t-elle. "Ils ne peuvent se mettre dans aucun lieu protégé", résume Isabelle Defourny.
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