Tests salivaires pour dépister l'endométriose, souffrance et stéréotypes persistants dans franceinfo et vous du mardi 11 février 2025

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"franceinfo et vous". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
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Des auditeurs se questionnent sur les tests salivaires visant à dépister l’endométriose, maladie qui touche une femme sur dix. Solenne Le Hen, spécialiste santé à la rédaction de franceinfo, revient sur le fonctionnement de ces tests : "Ça ressemble à un tube à essai en plastique, vous l’ouvrez, vous crachez dedans. Une fois que vous avez rempli ce tube de salive, il part au labo et l’ARN de votre salive est séquencé. Une dizaine de jours après, vous savez si vous êtes atteinte ou non d’endométriose". Elle met cependant en garde sur le test, car il est toujours en phase d’essai par la Haute autorité de santé.

Céline Ferrara, directrice de l’association française contre l’endométriose Endomind, insiste sur l’urgence de généraliser ce test : "Ça fait beaucoup d’années que les femmes atteintes de l’endométriose attendent que les choses avancent et pour nous, il est impératif qu’on avance plus vite en la matière et que ce test soit utilisé non seulement en première intention. Et qu’on puisse avoir un accès au-delà de ces 2 500 puis 22 500 patientes. On estime qu’il faut vraiment le généraliser très rapidement".

Entre souffrance et stéréotypes persistants 

Annabelle témoigne sur la souffrance liée à l’endométriose : "Prenez-nous au sérieux quand on dit qu’on souffre", Tony va dans le même sens qu’elle : "Tant que le médecin généraliste continuera à mettre en doute les maux de ventre des femmes, il n’y aura pas d’avancée. Ma fille de 26 ans vient seulement d’avoir un diagnostic après 10 ans de bataille".  Solenne Le Hen revient sur l’endométriose en tant que maladie longtemps ignorée, négligée. "On vous a très souvent dit : "c’est dans votre tête", et aujourd’hui, on commence à prendre conscience que la douleur des femmes est une vraie douleur". Elle souligne qu’il y a tout de même encore des stéréotypes.

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