Les commotions cérébrales dans le rugby dans "franceinfo et vous" du vendredi 11 avril 2025

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Radio France
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"franceinfo et vous". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)
"franceinfo et vous". (FRANCEINFO / RADIO FRANCE)

Des questions sur les commotions cérébrales dans le rugby vendredi 11 avril suite au témoignage de l’ancien joueur international français Sébastien Chabal. L’incarnation de la force, l’homme qui à la fois courrait très vite et qui allait au contact comme personne aujourd’hui. Il a dit ne se souvenir d’aucun match qu’il a joué. Mathieu Blin, ancien joueur du stade français dont il a rejoint le staff en tant que consultant sur la mêlée et également consultant pour Canal +. Il souhaite rassurer : "Régulièrement, quand je vois des matchs d’il y a 10, 15 ou 20 ans, je me demande si c’est vraiment moi qui fais tout ça. Je crois que toutes les personnes, tous métiers confondus, à très haute intensité ou avec une répétition assez dingue, sont aussi souvent dans une mémoire profonde".

Pour lui, il suffit d’être avec "des collègues, des anciens coéquipiers et que les uns après les autres donnent quelques petites infos pour pouvoir reprendre le fil".  Pour lui, "la commotion cérébrale est un sujet qui est interdisciplinaire et qui demande à ce que l’ensemble des parties prenantes soient sensibilisées". Il met en avant le travail que fait l’association Alerte commotions et l’importance de "proposer qu’il y ait une sensibilisation générale qui met en place un maillage de neurologues".

Un changement du règlement ?

Forzaz demande "pourquoi le casque n’est pas obligatoire ? C’est un minimum non ? Le casque, même s'il ne réglera pas tout, diminuera les séquelles". Fanny Lechevestrier, de la rédaction des sports de franceinfo, met en avant que le casque ne joue pas sur les commotions cérébrales, il "protège les oreilles, mais puisque c’est à l’intérieur du cerveau, le casque n’amortit rien du tout". Le casque permet "que les coupures cutanées puissent être évitées lorsqu’on se rentre dedans", souligne Mathieu Blin.

Des auditeurs évoquent aussi ce qu’il se passe dans d’autres pays : "Des dizaines de joueurs britanniques victimes de la même pathologie se sont organisées et attaquent en justice les fédérations de rugby et qui suggèrent une évolution des règlements, comme les déblaiements qui devraient être interdits car ils n’apportent rien au jeu et sont dangereux". Fanny Lechevestrier met en avant le travail qui est en train d’être réalisé sur les règlements, avec par exemple l’abaissement de la ligne de plaquage qui est passée du niveau des épaules au niveau de la taille.

Une étude publiée par l’Université d’Edimbourg  étudie l’abaissement de la ligne de plaquage en Ecosse sur des joueurs écossais : "Le résultat est assez flagrant, 45% des chocs tête contre tête ont été réduits ainsi et, on le sait, c’est essentiellement la première cause des commotions".

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