Esport : 40% des joueuses en ligne ont déjà été victimes d'une forme de sexisme, selon un sondage Ifop
Cette semaine, un sondage Ifop montre que 40% des joueuses en ligne ont déjà été victimes d'une forme de sexisme, et qu'une majorité des joueurs aussi, adhèrent à certains stéréotypes. Décryptage avec Laure Valée, correspondante pour franceinfo.
L'actualité des compétitions professionnelles de jeux vidéo sur franceinfo avec notre consultante Laure Valée, une actualité marquée cette semaine par la sortie d'un sondage Ifop avec des résultats assez accablants en matière de sexisme, pour les joueuses en ligne. 40% d'entre elles se disent victimes de sexisme.
franceinfo : Comment l'étude est-elle accueillie dans le milieu ?
Laure Valée : Forcément, une étude comme ça est très bien accueillie. De toute façon, tout ce qui s'occupe du sexisme, de la misogynie, et de l'inclusivité dans l'esport et dans le jeu vidéo, ce sont des sujets qui sont très bien accueillis par la communauté, mais aussi par les professionnels du milieu. Et ici, le résultat est assez accablant, mais en même temps, pas surprenant.
La majorité des joueurs, 62%, adhèrent au moins à un stéréotype sexiste, donc, on a aussi 22% des joueurs qui se sentent "gamer", et pour lesquels le travail d'un homme est de gagner de l'argent, et celui d'une femme est plutôt de s'occuper de la maison et de la famille. On essaie de se battre contre ces stéréotypes qu'on retrouve beaucoup en jeu, et dans l'attitude des joueurs. Et forcément, une étude comme ça, même si elle fait peur, elle montre des perspectives de progression.
En tout cas face à ce sexisme, les joueuses ont mis en place des stratégies d'évitement ?
Qu'est-ce qu'on appelle stratégie d'évitement ? Ce sont des stratégies pour justement essayer d'éviter ce genre de comportement. Par exemple, on a quatre joueuses sur 10 qui ont déjà abordé ce genre de stratégie. On a peur des remarques désobligeantes, on a peur des moqueries, on a peur des insultes.
Par exemple, 30% des joueuses ont déjà refusé de participer à un chat vocal, 23% ont déjà évité de jouer à un jeu en ligne. 16% des joueuses ont même déjà caché leur genre, sur les plateformes ou sur les jeux, sur lesquels elles jouent. Ce sont des choses qu'on retrouve, notamment sur les jeux de combat, qui peuvent être assez sexistes. Mais de toute façon, c'est une tendance qu'on retrouve sur beaucoup de plateformes et beaucoup de jeux vidéo, malheureusement.
Le sexisme touche les joueurs, mais aussi certains studios de développement de jeux vidéo. Je pense à Ubisoft, à Riot Games, accusés de discrimination, Riot qui montre cette semaine, qu'elle prend ces sujets très à cœur ?
Ça a fait beaucoup de bruit, il y a quelques années justement, et on a eu une volonté de la part d'éditeurs comme Ubisoft ou comme Riot Games, d'essayer d'améliorer la situation. D'après les résultats des évaluations, on peut voir qu'il n'y a aucune différence statistique majeure, en matière de salaires et de promotions, par exemple.
On sait aussi que Riot met en place des avantages liés aux soins LGBTQ+ pour les Rioter et leur famille, faisant partie de la communauté, des groupes d'inclusion, des groupes de paroles. Donc, effectivement, il y avait eu beaucoup de problèmes ces dernières années, mais au moins, il y a eu une tentative d'essayer d'améliorer la situation et de faire en sorte que tout le monde se sente intégré et inclus.
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