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L'appli de rencontres gay la plus populaire du monde vient de Chine

France Info numérique Thomas Rozec Du lundi au vendredi à 22h10 et 23h40.

Elle s'appelle Blued et revendique 15 millions d'utilisateurs, contre 10 millions pour l'américaine Grindr.

Thomas Rozec

Radio France

Publié le 18/02/2015 20:50 Mis à jour le 18/02/2015 20:50

Temps de lecture : 1min

(L'application vise maintenant un développement à l'international. © Caputre d'écran Blued.cn)

Bien qu'elle ne soit disponible pour l'instant qu'en Chine, l'application Blued est déjà leader sur le marché des apps de rencontre destinées aux homosexuels. Détrônés, les américains de Grindr, que l'on croyait jusque-là bien en tête dans la course, obligés de s'incliner face aux 15 millions d'utilisateurs revendiqués par Blued, là où eux n'en comptent que 10 millions. Mais ça n'est pas l'élément le plus étonnant de toute cette histoire.

Comme le notent nos confrères de Têtu, le succès de Blued dénote surtout d'une certaine détente du pouvoir chinois sur la question de l'homosexualité, encore majoritairement tabou dans le pays et dépénalisée depuis 1997 seulement. Le fondateur de Blued a eu l'intelligence de se rapprocher des autorités, proposant via son app tout un arsenal de prévention autour de l'épineuse question du VIH, avec laquelle se débat encore le pays.

Cette initiative lui a valu, notamment, les félicitations du Premier ministre chinois, Li Keqiang. Blued compte désormais s'implanter à l'étranger, où de nombreuses parts de marché lui tendent les bras. L'entreprise a levé, en fin d'année, 30 millions de dollars en ce sens. Grindr a du souci à se faire.

Dans France Info Numérique, nous avons également évoqué cette tribune du journaliste Ahmed Meguini qui illustre bien les tensions qui traversent les réseaux ces derniers temps, la petite sortie populiste de Barack Obama en direction des grands du web (en vidéo ci-dessous), les plans de Facebook et d'Apple concernant la réalité virtuelle et le joli pied de nez du gouvernement écossais qui proclame, l'air de rien, son indépendance numérique.