Il y a 60 ans, l'Abbé Pierre sonne la mobilisation générale contre l'exclusion et la pauvreté
Le 1er février 1954, dans une France paralysée par le froid, l'Abbé-Pierre lancé un appel historique et sonne la mobilisation générale et citoyenne contre le pauvreté et l'exclusion. Son appel sera entendu par un grand nombre de Français et donnera naissance à un élan de solidarité sans précédent que l'on nommera "l'insurrection de la honte".
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Début 1954, dans le terrible
hiver qui paralyse la France - six semaines à -20°C, une
femme, puis un bébé, meurent de froid. Nous sommes moins de dix ans après la fin de la guerre et la France est un pays encore très pauvre, de nombreuses familles vivent dans des bidonvilles.
Un homme s'indigne et refuse de voir ses
concitoyens mourir de froid : c'est Henri Grouès, l'Abbé-Pierre. Il va crier son
indignation à la radio ; d'abord à la radio publique, où son appel sera lu par le
présentateur du journal, puis il ira lui-même dans les studios de Radio
Luxembourg pour tenter de convaincre les Français.
Cet appel sonne le début d'une mobilisation générale
contre la pauvreté et l'exclusion, à Paris et partout en France. Une
mobilisation sans précédent que l'on baptisera "l'insurrection
de la bonté ". C'était le 1er février 1954.
140.000 sans-abris
Soixante ans après, l'on dénombre 140.000 personnes sans abris en France, certaines sont contraintes de dormir dans la rue. Les nouveaux exclus sont plus jeunes, il y a de plus en plus de femmes et même des familles avec de jeunes enfants. 140.000, c'est aussi le nombre de logements vides, rien qu'à Paris.
Il convient d'ajouter à ce décompte de la honte, 3,5 millions de mal-logés, des hommes, des femmes, parfois des familles entières, qui dorment dans des logements indignes, insalubres.
Soixante ans après l'appel historique de l'Abbé-Pierre, l'actuel directeur général de la
Fondation Abbé-Pierre, Patrick Doutreligne répond aux questions des
abonnés à Mon Quotidien , le quotidien des 10-14 ans.
Au micro : Dinys, Elie, Emanuel,
Léa, Mattis et Tito, en sixième, classe média, au collège
François-Couperin de Paris.
> A LIRE AUSSI : Que reste-t-il de l'appel de l'Abbé-Pierre ?
L'Abbé-Pierre, "Castor
méditatif" - c'était son nom chez les Scouts, est mort le 22 janvier 2007,
il avait 94 ans.
Il existe aujourd'hui 175 communautés
Emmaüs en France, plus de 300 partout dans le monde.
A LIRE AUSSI : La vie et l'appel de l'Abbé Pierre, sur le site de la fondation
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