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Expliquez-nous... les Rohingyas

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Une petite lueur d'espoir pour les milliers de réfugiés Rohingyas toujours prisonniers en mer, au sud du golfe du Bengale. Mercredi, l'Indonésie et la Malaisie ont finalement accepté de les laisser accoster provisoirement. Cet exil en mer est un pas de plus vers le désastre pour cette communauté persécutée depuis des années en Birmanie.

Gilbert Chevalier

Radio France

Publié le 20/05/2015 16:04 Mis à jour le 21/05/2015 15:16

Temps de lecture : 3min

(Réfugiés Rohingyas, le 11 mai 2015 © Maxppp)

L'histoire des Rohingyas c'est une longue descente aux enfers, accélérés par les signes d’ouverture en Birmanie. Les Rohingyas sont environ 800.000. Ils sont installés contre le golf du Bengale. Dans la région de l'Arakan. Pour beaucoup d'entre eux dans des camps, entourés d'après un rapport de l'ONU par des gardes et des barbelés. Ils sont musulmans. Minoritaires. En conflit ouvert avec la majorité bouddhiste. Rejetés par le reste de la population Birmane. Les Rohingyas sont considérés comme des étrangers dans leur pays. Vu par l'ONU comme " l'une des éthnies les plus persécutées du monde.

Une vie entravée

Pour la majorité des Birmans, les Rohingyas sont associé à la colonisation Britannique. D'après cette vision des choses, ils seraient arrivés dans le pays, à la fin du 19eme siècle, du Bangladesh, pour servir les intérêts des Britanniques. Ils sont alors dépossédés de toute nationalité, au début des années 80, quand la première junte militaire prend le pouvoir. Leur vie est entravée. Ils ont des difficultés pour se marier, pour l'école, et même pour les déplacements.

La condition des Rohingyas empire un an après la dissolution de la junte au pouvoir. En 2012, la communauté musulmane est accusée du viol et du meurtre d'une jeune bouddhiste dans la région. Musulmans et bouddhistes entrent dans un cycle de violence. Les autorités imposent l'état d'urgence. Mais, d'après Amnesty international elles laissent la haine se diffuser contre la minorité bouddhiste, amplifiée par des extrémistes bouddhistes, facilitée par l'explosion du marché des téléphones portable, et l'assouplissement d'internet.

Des réfugiés exploités, rackettés et assassinés

Depuis juin 2012, le haut-commissariat aux réfugiés, a comptabilisé 86 .000 départs en bateaux majoritairement de la communauté Rohingya. Beaucoup ont été exploités, rackettés ou assassinés en Thaïlande. Sur la dernière vague de départ, 3.000 personnes ont posées pied-à-terre. Parmi lesquels un tiers secourue par les pêcheurs de Banda Aceh, province politiquement instable située dans le nord-ouest de l'Indonésie. En fin d'année dernière, le conseil de sécurité de l'ONU a adopté une résolution pour que la Birmanie accorde la nationalité aux Rohingyas. Depuis 2012, le pays a normalisé ses relations internationales. L'Union européenne a levé ses sanctions et les Etats-Unis ont autorisé les investissements financiers.

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