Expliquez-nous... les mesures de l'Europe contre les passeurs
Comment lutter contre ces réseaux qui font partir (et mourir) des milliers de migrants en mer Méditerranée ?
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Un mois jour pour jour après le naufrage de 800 personnes au large de la Libye, l'Union européenne a mis sur pied hier une grande opération navale. On attendait un grand plan mais pour l’instant, les objectifs sont modestes.
Avant la fin juin les européens vont mener plus de patrouilles de surveillance en Méditerranée. Ce sera très loin des côtes libyennes : uniquement dans les eaux européennes ou internationales.
Le but : évidemment poursuivre le sauvetage des migrants mais surtout repérer les parcours empruntés par les passeurs.
On va donc engager des bâtiments de guerre, des avions, des drônes et des satellites mais ça n'est pas une opération militaire. Il n'est plus du tout question de déployer des forces spéciales, de détruire les embarcations ou de frapper par exemple des dépôts de carburant sur les côtes libyenne. Ca, ce sera la phase suivante.
La mission, baptisée EU Navfor Med , doit durer un an et sera commandée depuis Rome par un amiral italien.
Coût de l'opération : 11.8 millions d'euros pour les deux premiers mois, une somme qui couvre uniquement les coûts communs pris en charge par l'Union. Pour le reste, chaque pays assumera les frais du matériel qu’il engage.
Cinq pays envoient des bateaux
Pour l'instant la France, la Grande-Bretagne, l'Allemagne, l'Italie, et l'Espagne, qui ont proposé des navires. La Pologne et la Slovénie ont promis des hélicoptères... et ce n'est que le début de la liste.
Pour passer à la phase suivante, la phase militaire, il faudra une résolution du Conseil de sécurité de l'ONU. Quatre pays portent le texte de cette résolution, dont la France. Mais pour éviter un veto de la Russie - qui ne veut pas que, comme en 2011 lors de l'intervention militaire en Libye, on vote une résolution pour l'outrepasser - le mandat de la mission sera probablement édulcoré.
L'Europe veut en tout cas invoquer le chapitre sept de la charte des Nations Unies , qui autorise le recours à la force lorsque la paix et la sécurité sont menacées. Les européens craignent de plus en plus les infiltrations de terroristes au milieu des migrants.
Il faudra aussi obtenir l'accord de la Libye. Mais il y a aujourd'hui dans le pays deux gouvernements.
Avec qui discuter ? Celui de Tobrouk qui est reconnu par la communauté internationale ? Ou l'autre, celui de Tripoli ?
Aucun des deux n'est favorable à l'option militaire, qui risque de faire des victimes parmi la population civile et d'enclencher l’escalade, avec la riposte de milices dotées d'armes lourdes.
Ces dernières semaines le pays a multiplié les arrestations de passeurs pour montrer qu'il était lui-même capable de lutter contre le trafic des migrants. Même si pour cela il demande... une aide financière de la part des européens.
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