Expliquez-nous... le pouvoir en Iran
Alors qu’Hassan Rohani est en visite d’Etat en France, France Info vous explique qui dirige l’Iran.
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Pour comprendre comment fonctionne le pouvoir iranien, il faut rappeler plusieurs choses. La République islamique d'Iran, créée en 1979, est un régime hybride qui revendique une double légitimité, religieuse et populaire. Elle repose sur la loi islamique, la charia.
La constitution iranienne place l'ensemble des institutions (politique, judiciaire, militaire, médias) sous l'autorité du Guide suprême de la Révolution.
Président/Guide suprême
On voit que le président iranien n'est pas tout seul. Si Hassan Rohani tire sa légitimité de l'élection présidentielle au suffrage universel, il a face à lui l'homme qui représente la religion toute puissante, Ali Khamenei, le Guide suprême, l'homme qui a succédé à l'ayatollah Khomeiny en 1989.
Le Guide suprême et ses grands pouvoirs
C'est bien simple, il est l'homme le plus puissant du pays. Il détermine la politique de l'Iran, il est le chef des armées. Il a autorité sur l'exécutif, le pouvoir législatif et le pouvoir judicaire.
S'il le veut, il peut déchoir le président de la République. Le Guide suprême est nommé à vie par une Assemblée des experts, qui est une assemblée de mollah, des dignitaires religieux.
Le président et ses pouvoirs limités
Le président de la République, c'est le pouvoir exécutif. Il a certes des fonctions très présidentielles. Par exemple, il signe des traités et fait des visites d'Etat. Mais dans les faits, il est plutôt Premier ministre car il dirige et coordonne l'action du gouvernement. Le président est élu pour quatre ans et fait deux mandats maximum.
Siège éjectable
Si le président peut être renvoyé par le Guide suprême, il peut aussi être renversé par le parlement iranien, qu'on appelle le Majlis, une assemblée dominée par les conservateurs. Sa marge de manœuvre est donc sérieusement encadrée.
Et comme si cela ne suffisait pas, il doit composer avec des forces paramilitaires comme les Gardiens de la révolution, les «Pasdaran», qui sont sous les ordres du Guide suprême.
Réformes difficiles
Cette organisation explique parfois l'impuissance du président. On en a eu l'illustration quand le président Khatami était au pouvoir pendant huit ans, entre 1997 et 2005. Ce réformiste a suscité beaucoup d'espoirs dans la population, notamment chez les jeunes et les femmes, mais il n'a pas pu réformer et libéraliser l'Iran en raison de l'opposition des conservateurs, que ce soit au Parlement ou du côté du guide suprême Ali Khamenei.
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