Cet article date de plus d'un an.

Expliquez-nous le changement d'heure

Expliquez-nous Du lundi au vendredi à 6h20

Dans la nuit de samedi à dimanche, la France avancera d'une heure. Cela signifie une heure de sommeil en moins, mais la lumière sera plus présente en fin de journée.

Thomas Pontillon

Radio France

Publié le 29/03/2024 10:21

Temps de lecture : 2min

Dans la nuit de samedi à dimanche, la France avancera d'une heure. (photo d'illustration). (KINGA KRZEMINSKA / MOMENT RF)

Le changement d'heure existe en France depuis les années 1970, et son objectif est de faire des économies d'énergie. Pourtant, la question de sa suppression avait été très sérieusement envisagée par la Commission européenne. En 2018, elle avait même organisé une grande consultation publique à laquelle plus de 4,5 millions de personnes ont répondu. Une large majorité d'Européens se sont déclarés favorables à la fin du changement d'heure.

Dès l'année suivante, en 2019, le Parlement européen a adopté un projet de directives et les eurodéputés ont accordé un peu plus d'un an aux 27 pays pour décider, s'ils gardaient plutôt l'heure d'hiver ou l'heure d'été. Le but était de se coordonner au mieux entre pays européens, avant une mise en application prévue en théorie, deux ans plus tard, en 2021. Mais le texte n'a pas suffisamment avancé pour être appliqué.

Relégué par les crises

Depuis, il est passé au second plan pour plusieurs raisons. Tout d'abord, en 2020, la pandémie de Covid a mis le monde entier à l'arrêt. Dans la foulée, il y a eu aussi la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne et le Brexit a provoqué des négociations longues et intenses en vue d'un accord commercial. Le changement d'heure n'est donc plus apparu, comme une priorité.

Dans un avenir proche, le sujet a peu de chances de revenir à l'ordre du jour parce que d'autres crises ont éclaté, notamment la guerre en Ukraine et l'inflation. Ces dernières ont définitivement relégué au second plan, la fin du changement d'heure, qui n'apparaît même plus dans le programme de travail de la Commission européenne, publié chaque année. À moins que le sujet ne revienne après les élections européennes qui ont lieu dans trois mois, nous devrions continuer à changer d'heure deux fois par an pendant encore plusieurs années.