Expliquez-nous... Bring Back Our Girls
Alors que cela fait deux ans que 276 lycéennes nigérianes ont été enlevées par Boko Haram, retour sur la campagne #BringBackOurGirls.
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Avant d’expliquer le mouvement #BringBackOurGirls, quelques rappels sont nécessaires au sujet du Nigeria. Le nord-est de pays, majoritairement musulman, est depuis des années sous la menace permanente de Boko Haram, une nébuleuse islamiste particulièrement cruelle. L'insurrection de la secte a fait plus de 20.000 morts.
Boko Haram agit de trois manières, avec des attentats à la bombe contre des civils, des offensives armées avec massacres à la clé et des enlèvements.
L’enlèvement des lycéennes de Chibok le 14/04/2014
A cette époque, Boko Haram, qui s'oppose à toute instruction des femmes, a déjà attaqué et massacré des lycéens et lycéennes, des professeurs des étudiants en l'espace de quelque mois. Le 14 avril 2014, les djihadistes attaquent le lycée de Chibok et 276 lycéennes sont embarquées dans des camions. Direction probable, la forêt de Sambisa, l’un des fiefs de Boko Haram.
Campagne sur Twitter
La campagne #BringBackOurGirls est lancée une semaine après l'enlèvement, avec le message d'un avocat nigérian sur Twitter sous le mot dièse (hashtag) #BringBackOurGirls", qui signifie "rendez-nous nos filles". L’objectif est de pousser le Nigeria à tout faire pour libérer les lycéennes.
Le message est partagé plus de quatre millions de fois en un mois. Il gagne l'Occident. Des personnalités très diverses vont le relayer, de Kim Kardashian à Michelle Obama, prise en photo à la Maison Blanche avec une feuille blanche sur laquelle est inscrit le message. Le Premier ministre britannique David Cameron le relaie aussi.
Mobilisation décevante
Dans un premier temps, la campagne a certes attiré l'attention des médias sur les massacres de Boko Haram. Il y a eu aussi quelques manifestations au Nigeria. Barack Obama a envoyé 80 militaires américains au Tchad voisin pour tenter de localiser les jeunes filles, mais ils ont ensuite été redéployés.
Les spécialistes des réseaux sociaux estiment qu'on touche les limites de ce genre de campagne sur Twitter. La principale animatrice du mouvement à Washington reconnait les difficultés. Le tweet et le retweet c'est bien, mais après, concrètement, que se passe-t-il ?
Lycéennes introuvables
On ne sait pas où sont les jeunes filles. Sur les 276 lycéennes enlevées, 219 restent introuvables. Elles n’ont pas été vues depuis une vidéo de Boko Haram en mai 2014.
Les autres ont réussi à s’échapper. Certaines ont témoigné en racontant leur calvaire : mariages forcés, viols, travail forcé, enrôlement dans les combats.
Toutes les vidéos d'Expliquez-nous sont à retrouver ici
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