En un mot. Le burn out, une énigme pour certains, sauf pour ceux qui le vivent
Le mot de l'actu du jour est burn out. Cela n'aura échappé à personne. Surtout pas à Nathalie Bourrus.
Burn out. Mot anglais, qui signifie syndrome d’épuisement professionnel. La France Insoumise a tenté, une fois encore, de faire reconnaître le burn out comme maladie professionnelle, jeudi 1er février. Rejet. Cela a été rejeté à l’Assemblée nationale.
Cramez donc, en silence, ou dans le secret du cabinet de votre généraliste, puis de spécialistes, puis de psychiatres, puis de thalassothérapies, puis de marchands de cure de bien être, puis, puis, puis… Passez donc entre toutes ces mains, payantes. Et cramez votre compte en banque, au passage. Votre maison intérieure brûle, et ça vous coûte un bras. Ah oui, n’oubliez pas de faire un tour par la case magistrat. Car un burn out a des conséquences parfois immenses et durables, sur la famille.
Le burn out est un feu
Le burn out n’est pas un petit pétage de plomb, lié au boulot. Un ras-le-bol lié à un dysfonctionnement momentané dans votre milieu professionnel. Ou encore une petite râlerie car vos collègues vont en font baver. Ou bien un désappointement parce que vous n’avez pas obtenu votre promo. Le burn out est un feu. Un psychanalyste, Herbert J. Freudenberger, décrit cela en 1980 : "Je me suis rendu compte que les gens sont parfois victimes d’incendie, tout comme les immeubles. Sous la tension produite par la vie dans notre monde complexe, leurs ressources internes en viennent à se consumer, comme sous l’action des flammes, ne laissant qu’un vide immense à l’intérieur, même si l’enveloppe externe semble plus ou moins intacte."
Ce psychanalyste fait ce constat, alors qu’il dirige un hôpital de jour. Les patients sont des toxicomanes. Des bénévoles y travaillent alors. Il les observe. Et les voit un à un atteints de rhumes, de fatigue, d’insomnies, de maux de tête. Puis, de craquages, de colère… puis d’envies de s’isoler, d’éviter ses collègues, de disparaître. Ces gens sont très investis dans leur tâche. Ils disent oui à tout, car cela les valorise, et les fait idéaliser leur vie. Mais ils ne sont pas seuls dans l’affaire. Une experte a parlé de pathologie de civilisation : le fait de répéter à des salariés qu’il faut être performant, affronter la concurrence et être les meilleurs, est un facteur de cramage intérieur.
En un mot : la vie à un prix. Bien supérieur a celui du chiffre d’affaire de nos entreprises.
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