Liban : à l'image de sa monnaie qui ne vaut plus rien, le pays poursuit sa chute
Blocage politique, inflation, dévaluation de la Livre libanaise... Selon les Nations unies, un tiers de la population dépend de l'aide humanitaire pour survivre.
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La dévaluation de la monnaie libanaise a encore atteint un nouveau record la semaine dernière : un billet de 100 000 livres – qui valait 60 euros avant la crise – ne vaut aujourd’hui plus que 2 euros. Même si certaines entreprises tentent de réévaluer un peu les salaires, ils sont à un niveau historiquement bas. D’après une récente étude, le revenu minimum des Libanais a été divisé par quatre depuis 2019, les économies sur les comptes en banque ne valent plus rien, pareil pour les pensions de retraite.
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Tout cela s’accompagne d’une inflation galopante. Nourriture, médicaments, essence… Les prix explosent, car le Liban est principalement une économie de services. Il y a très peu d’industrie. La plupart des produits de première nécessité sont importés et doivent être achetés en dollar ou en euro. Résultat : le pouvoir d’achat des Libanais s’est effondré. Selon les Nations unies, un tiers de la population dépend désormais de l’aide humanitaire pour survivre.
Des parlementaires dorment dans l'hémicycle
Ajoutez à cela un blocage politique total : le Liban n’a plus de gouvernement depuis huit mois, plus de président depuis trois mois et les partis politiques ne parviennent toujours pas à sortir du blocage des institutions. Problème : cette vacance du pouvoir empêche de recevoir l’aide internationale ou d’engager des réformes pour sortir du marasme économique. La classe politique, qui tient les rênes du pays depuis 30 ans, reste sourde à l’urgence.
Après onze séances parlementaires, la chambre ne parvient toujours pas à élire de président. Pour protester, quelques parlementaires d’opposition ont décidé de faire un coup d’éclat : depuis jeudi dernier, ils dorment dans l’hémicycle. Ils promettent d’y rester jusqu’à ce qu’un président soit désigné. S’ils tiennent parole, cela va durer un moment, car les partis politiques traditionnels forment une vraie majorité de blocage à l’Assemblée. Lors de la dernière élection présidentielle en 2016, il leur avait fallu deux ans et demi pour se mettre d’accord sur le nom du dernier président Michel Aoun.
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