En Irak, premier anniversaire de la contestation qui demandait un changement de système politique
Des rassemblements sont prévus jeudi mais beaucoup d'activistes ne pourront pas y participer, car ils vivent aujourd'hui en exil.
Jeudi 1er octobre, cela fera un an que les Irakiens sont descendus dans la rue pour demander un nouveau système politique. On s’en souvient, pendant des mois, des dizaines de milliers d’habitants ont battu le pavé, jusqu’à obtenir la démission du Premier ministre, au prix toutefois de centaines de morts et de milliers de blessés.
De nouveaux rassemblements sont prévus jeudi pour célébrer le premier anniversaire de cette contestation inédite, mais beaucoup d'activistes ne pourront pas y participer car ils vivent aujourd'hui en exil. Ce sont surtout les principaux leaders du mouvement, ceux qui ont été en tête de file des manifestations pendant des mois en 2019, et qui ont tenté d'organiser le mouvement politiquement.
Tentatives d'assassinats, d'enlèvements
Au cours des derniers mois, et particulièrement ces dernières semaines, on a pu constater une multiplication des tentatives d'assassinats, ou d'enlèvements, à leur encontre. Beaucoup sont alors partis pour le Kurdistan irakien, dans le nord, pour se protéger et protéger leur famille. L’un d’eux, originaire de Maysan, dans le sud de l'Irak, a été visé à deux reprises, Il témoigne au micro de franceinfo.
La première fois, j'ai reçu 7 balles dans ma voiture, en mars.
Un leader de la contestation exilé au Kurdistan irakienà franceinfo
"Ça ne m’a pas empêché de manifester jusqu’à il y a un mois et demi environ. Mais en août ils nous ont ciblés, ma famille et moi, en utilisant un lance-roquette, un RPG", poursuit-il.
Qui et pourquoi ?
Si les manifestations se sont raréfiées ces derniers mois, le mouvement ne s'est pas éteint pour autant, et pour les observateurs c'est bien cela que les responsables de ces attaques cherchent à atteindre. Ils entendent définitivement affaiblir la contestation, pour éviter qu'elle ne reprenne au mois d'octobre, et surtout, éviter que ce mouvement ne se structure politiquement, pour qu'il ne puisse pas peser dans la balance des prochaines élections.
À qui cela profite-t-il ? C'est toute la question. Aucune enquête gouvernementale n'a permis de le dire à ce jour, mais les manifestants accusent les groupes paramilitaires irakiens, soutenus par l'Iran -dont ils critiquaient l'influence lors des manifestations. Ces groupes sont intégrés à l'État irakien mais échappent complètement à son contrôle. Et selon les experts, c'est bien là tout le problème : ces groupes ont suffisamment de pouvoir en Irak pour agir librement, et en toute impunité.
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