En guerre depuis 11 ans, la Syrie doit désormais aussi faire face à une terrible épidémie de choléra
L'ONU parle de la "pire épidémie que le pays ait connue depuis des années".
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Pour la première fois depuis 2009, le choléra, une infection diarrhéique aiguë, est réapparu début septembre en Syrie où environ deux tiers des usines de traitement d'eau, la moitié des stations de pompage et un tiers des châteaux d'eau ont été endommagés par onze ans de guerre, selon l'ONU, qui parle de "pire épidémie que le pays ait connue depuis des années".
S’il est difficile d’obtenir des chiffres précis, le pays étant divisé et sous contrôle de différents groupes armés, les recensements très partiels font état de plus de 10 000 cas suspects et une quarantaine de morts depuis fin août. Le problème est notamment que les malades se font très peu diagnostiquer car ils n’ont pas accès à un médecin. Plus des trois quarts des Syriens dépendent de l’aide humanitaire pour survivre et des millions d’entre eux vivent dans des camps de déplacés internes.
Les infrastructures de traitement des eaux hors service
L’hygiène et l’accès à l’eau y sont très précaires, ce qui explique la propagation très rapide de l’épidémie. Près de la moitié de la population en Syrie dépend de sources d'eau alternatives et souvent dangereuses, tandis qu'au moins 70% des eaux usées ne sont pas traitées, souligne l'Unicef. "Le Choléra représente un danger immense pour la région, parce qu’il se transmet facilement par les contacts physiques, les légumes qu’on mange, l’eau, explique Hammadi qui travaille pour l’ONG MedGlobal dans le nord de la Syrie. Des choses que les gens font au quotidien."
Si les bactéries responsables du choléra prospèrent, c’est parce que l’eau en Syrie est très polluée. Après 11 années d’une guerre qui a tué un demi-million de personnes et ravagé le pays, les infrastructures de traitement des eaux sont hors service. Entre les tentes des camps de déplacés, les enfants jouent dans des flaques d’eau croupie et attrapent donc facilement le choléra. Les adultes aussi sont touchés. "J’ai commencé à me sentir très faible et à avoir une violente diarrhée et je vomissais beaucoup, raconte Ahmad Moussa qui vit au nord du pays, près de la frontière turque. Je suis allé à l’hôpital pour être examiné. Ils m’ont fait un test et le résultat était positif."
Ahmad Moussa est sorti d’affaire cars une association l’a pris en charge. Mais la crainte des ONG, c’est de ne pas assez de médicaments si l’épidémie continue sa progression. Et sans l’aide humanitaire, les malades ne pourront pas se soigner, car les traitements sont hors de prix pour la plupart d’entre eux. Neuf Syriens sur 10 vivent avec moins de deux euros par jour.
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