En direct du monde. En Hongrie, le Premier ministre veut gérer toutes les lignes de téléphone de l’appareil d’Etat
Viktor Orban, Premier ministre hongrois va mettre en place un réseau de téléphone réservé au gouvernement et à l'administration toute entière.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2017/08/21/phpXhAUX0_1.jpg)
En Hongrie, le Premier ministre nationaliste, Viktor Orban, veut mettre en place un réseau de téléphone réservé au gouvernement et à toute l’administration.
Ces lignes de téléphone existent déjà. Elles sont gérées par un opérateur T-com, qui appartient à l’allemand Deutsche Telekom et avec lequel l’administration hongroise a des abonnements. La nouveauté c'est que c’est une entreprise d’État, la Société nationale d’information et de communication (NISZ), qui va gérer toutes les lignes de téléphone de l’appareil d’État à partir de juin 2018.
Cette entreprise était à l’origine une petite société de services informatiques. Elle a beaucoup grandi sous le gouvernement socialiste, le prédécesseur de Viktor Orban, qui l’avait chargée de mettre le service public en ligne. Mais là, Viktor Orban va encore plus loin. Il fait de cette entreprise le maître d’œuvre d’un réseau téléphonique réservé à l’État. D’où les commentaires ironiques de certains observateurs, qui font un parallèle avec la "ligne spéciale" du Parti communiste hongrois pendant la période soviétique.
Le fameux téléphone rouge
A l'époque, les "camarades" du comité central n’avaient pas de téléphone rouge sur leur bureau. Ils avaient un grand standard de la taille d’un attaché-case, avec une bonne vingtaine de lignes. L’une de ces lignes était la ligne "rouge" également surnommée ligne "K", comme communisme en hongrois. Grâce à cette ligne interne, les dirigeants du Parti communiste hongrois pouvaient communiquer avec les généraux, les rédacteurs en chef de la télévision et des journaux ou encore avec les directeurs des grandes entreprises d’État. Sans crainte d’être écoutés. C’était un système entièrement copié sur le modèle russe. Il a fonctionné jusqu’à la chute du communisme, en 1990.
Le gouvernement veut gérer un maximum de choses
Viktor Orban incarne une droite étatiste, convaincue que l’État doit gérer un maximum de choses. Son gouvernement a nationalisé presque tout le secteur de l’énergie. Le Premier ministre veut tout contrôler. Dans son parti, personne ne s’exprime sans autorisation. Orban a créé un ministère de la Communication, qui donne des instructions aux médias d’État sur ce qu’il faut dire et sur les personnes à interviewer.
Ce réseau téléphonique d’État pourrait être un outil de contrôle. Certains fonctionnaires transmettent des informations aux médias sous couvert d’anonymat. Viktor Orban serait irrité par ces fuites. La mise en place d’un nouveau système de télécoms peut laisser croire aux fonctionnaires qu’ils seront surveillés plus facilement.
À regarder
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter