En direct du monde. En Colombie, des observateurs de l'ONU écartés parce qu'ils ont dansé avec des membres des Farc
Début d’année agité pour l’ONU en Colombie. Trois observateurs des Nations unies et leur supérieur viennent d’être écartés de leur poste, pour avoir dansé avec des guérilleros au cours d'une fête organisée par les rebelles pour le Nouvel an.
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C’est une vidéo de l’agence espagnole EFE qui a fait éclater le scandale. On y voit des fonctionnaires de l’ONU, bien reconnaissables dans leurs gilets bleu azur, danser avec des guérilleros des Forces armées révolutionnaires de Colombie. La scène se passe le dimanche 31 décembre, dans le nord du pays, dans une des zones choisies pour le désarmement des Farc qui débutera ces touts prochains jours. L’accord de paix signé en décembre en Colombie prévoit que l’ONU surveille ce désarmment, d’où la présence sur place des observateurs des Nations unies.
Ils n’étaient pas sensé danser avec les guérilleros
Les Colombiens savaient bien que la guérilla, pour son premier nouvel an en paix après 50 ans de guerre, allait faire la fête. On a vu des photos des retrouvailles des guérilleros avec leurs familles, et des images des bals organisés pour Noël, ce qui avait déjà passablement irrité les plus conservateurs. Mais personne ne pensait que l’organisme désigné pour vérifier leur retour à la vie civile, participerait aux réjouissances.
Le gouvernement colombien a été le premier à s’en offusquer et à envoyer une plainte formelle à l’ONU, expliquant que "ce type de comportement mettait en doute le professionnalisme et la neutralité des observateurs". La réponse de l’ONU a été immédiate : les fonctionnaires dont le comportement a été jugé inapproprié, et leur superviseur, ont été retiré de la mission.
Le climat n'est pas encore apaisé en Colombie
Les opposants au gouvernement, croient moins que jamais au démantèlement de la guérilla. Leurs craintes ont donné lieu sur internet à des moqueries. Nous préférons un pays qui danse à un pays en guerre, a répondu la gauche colombienne. Les habitants du hameau où la fête à eu lieu ont jugé de leur côté que le scandale était disproportionné. “On ne peut pas condamner des membres de l’ONU pour avoir voulu fêter non seulement la fin de l’année, mais aussi la fin d’une très longue guerre. C’est comme ça qu’on construit la paix” ont-il écrit. Et ils ont annoncé un grand bal de la réconciliation, où tout le monde pourra danser avec qui lui chante.
Le désarmement de la guérilla débute
La guérilla exigeait, pour que le désarmement puisse commencer, le vote à l’assemblée d’une loi d’aministie pour le gros de la troupe. Une mesure prévue dans l’accord de paix. C’est chose faite depuis peu : le texte a été adopté le 28 décembre. Depuis, les 4 000 à 5 000 guérilleros qui rendront les armes ont commencé à se déplacer vers des zones de regroupement temporaire, où ils doivent ces jours-ci commencer à remettre leur fusils. Ce désarmement prendra six mois et se fera par phases, sous la surveillance, entre autre, de 400 observateurs de l’ONU. Ceux-ci ont sans doute compris la leçon : on ne danse pas avec les Farc. Pas pour l’instant en tout cas !
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