En direct du monde. En Allemagne, pour le bien-être des enfants, les jouets sont interdits dans les maternelles
Les petits Allemands sont désormais privés de jouets à l'école maternelle. Il paraît que cela stimule leur créativité.
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Priver les enfants de jouets pour stimuler leur créativité et prévenir les addictions. La méthode vient d’Allemagne et elle s’est développée dans les jardins d’enfants outre-Rhin et fait depuis des émules.
Et si on rangeait au placard tous les jouets de la crèche ? Finis les puzzles, les petites voitures, les jeux de construction. Pendant trois mois dans l’année, les enfants n’ont plus rien d’autre pour s’amuser que des meubles, des chaises, des couvertures ou des oreillers. Cette méthode – qui peut paraître pour le moins radicale à première vue - est assez répandue en Allemagne dans les kitas, ces jardins d’enfants qui remplacent la maternelle (puisque dans le système allemand, l’école ne commence qu’à six ans). Le projet est né il y a une trentaine d’années en Bavière, dans la commune de Penzberg. Une kita a lancé l’expérimentation en se basant sur des travaux de chercheurs spécialisés dans la toxicomanie. Puisque les origines des addictions se trouvent souvent dans l’enfance. Et puisque les jouets sont comme une drogue pour les plus jeunes. Pourquoi ne pas tenter de les en "priver" temporairement pour développer d’autres formes de jeu. La méthode a depuis fait école dans toute l’Allemagne, dans plusieurs centaines de jardins d’enfants, mais aussi en Suisse, en Autriche en Italie ou encore en France.
Des enfants qui apprennent à gérer leur ennui et leur frustration
Une fois passé un premier temps où l’absence de jouets se fait sentir, les enfants s’inventent d’autre jeux avec ce qu’ils ont à disposition, que ce soit le mobiliser de la crèche ou bien les arbres et les cailloux, par exemple, quand ils peuvent jouer en extérieur. Plusieurs études ont montré que ces "temps sans jouets" favorisaient la créativité, la communication et l’échange. Qu’ils permettaient d’autres interactions entre les enfants. Mais tout cela prend du temps, raison pour laquelle l’association qui promeut cette méthode, Aktion Jugendschutz, basée à Munich recommande des temps sans jouets relativement longs : trois mois d’affilée, c’est le cahier des charges. Cela dit, à la demande des parents notamment, certaines crèches ont préféré assouplir la méthode, mettre en place d’autres calendriers moins contraignants : un jour par semaine, par exemple. Autre solution : faire en sorte que ces périodes aient lieu de préférence pendant la belle saison, quand les enfants peuvent jouer dehors et donc se passer plus facilement de leurs jouets.
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