En direct du monde. À Berlin, les "urbexer" explorent les lieux abandonnés de la ville
Les "urbexer" ou "explorateurs urbains", sont des touristes qui visitent des lieux à l'abandon. Pour eux, Berlin est un paradis.
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On les appelle les "urbexer", une abréviation anglaise pour "explorateurs urbains". Ce ne sont pas des touristes classiques armés d'un bon vieux guide. Eux préfèrent s'éloigner des chemins balisés. Les "urbexer" visitent des lieux à l'abandon dont l'accès n'est pas vraiment légal. Ces visites de bâtiments délaissés donnent des frissons aux visiteurs et les plongent dans une histoire révolue. Berlin est un paradis pour ces explorateurs urbains.
Le charme de l'interdit
La capitale allemande est huit fois plus grande que Paris intra-muros et riche d’un important passé industriel. Avec la division de la ville durant la Guerre froide et la désindustrialisation dans la partie Est depuis la chute du mur, de nombreuses usines et autres entrepôts sont à l’abandon. C’est aussi le cas pour d’anciens bunkers, hôpitaux ou encore casernes soviétiques. Ces lieux, souvent accessibles en transport en commun, séduisent les "urbexer" par le charme de l’interdit et un côté morbide. S’y ajoute, dans certains cas, un zeste d’histoire made in Germany avec les traces de l’époque nazie ou de la période communiste. C’est aussi donc aussi un petit voyage dans le temps qu’entreprennent ces explorateurs urbains.
Parmi les endroits les plus prisés, il y a un ancien parc d’attractions de l'Allemagne de l'Est où une grande roue de 45 m tourne parfois encore s’il y a du vent. On y trouve un dinosaure mal en point et les restes de divers manèges. Il y a aussi un symbole de la Guerre froide avec le centre d’écoutes des Américains et des Britanniques au Teufelsberg, sur une colline de Berlin-Ouest, où les grandes oreilles des cinq radars servaient à écouter les pays communistes. L’ancienne ambassade d’Irak, à l’abandon depuis 1991, est aussi très courue avec ses dossiers éparpillés sur le sol ou sa machine à écrire en arabe datant de l’époque de Saddam Hussein.
Des agences spécialisées s'y mettent
Cette tendance, née dans les années 80, a des règles. Pas question, par exemple, de jouer les pilleurs ou de dégrader les lieux. On n'entre pas par effraction et on se contente de prendre des photos et des vidéos. On peut faire les visites individuellement en ignorant les panneaux d’interdiction et, dans certains cas, en évitant les agents de sécurité. Le blog abandonedberlin.com est devenu une référence en la matière, on y trouve des explications détaillées sur ces lieux abandonnés et sur la façon d'y pénétrer.
Cet engouement n’a pas échappé à la commercialisation. Certains sites proposent des visites organisées en accord avec les propriétaires des lieux pour permettre aux touristes moins aventuriers de s'y rendre sans risquer une amende ou un accident. Une agence spécialisée propose, pour 10 à 20 euros, des visites de l’ex-centre hospitalier de Beelitz, au sud de Berlin, qui attire beaucoup de monde. Ce complexe de 140 hectares, ouvert au début du XXe siècle, servait à soigner notamment des victimes de la tuberculose. Il fut repris après 1945 et pendant cinquante ans par l’armée soviétique qui en fit un hôpital militaire.
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