En Suisse, le parlement reprend du service avec des mesures sanitaires très strictes
Selon certains élus, ces règles sanitaires empêchent de mener un débat politique normal.
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À l'heure où l'Europe affronte une recrudescence du coronavirus, et que certains pays, dont la France, durcissent les restrictions, le Parlement suisse tient à rester ouvert. Les débats viennent de reprendre à Berne, comme avant, à une différence près : les élus discutent désormais dans des cages en Plexiglas. Pas toujours pratique. Mais c'est le prix à payer pour assurer la vigueur démocratique suisse.
Du Plexiglas mais pas de masques
Le Parlement suisse n'a jamais vraiment arrêté de travailler. Mais les bâtiments étaient quasiment vides depuis ce printemps. À cause de la pandémie, les élus étaient obligés de se retrouver dans une halle d'exposition. Un peu comme si l'Assemblée nationale française devait siéger Porte de Versailles. Pas très chaleureux. Encore moins bon marché : la dernière session a coûté plus de trois millions d'euros pour quelques jours seulement de débat.
Alors le retour au Palais fédéral de Berne ne s'est pas fait sans quelques ajustements. Le plus flagrant : ces cabines en Plexiglas qui encerclent littéralement chaque député et chaque sénateur. "On suit les règles d'hygiène pour éviter que quelqu'un ne soit contaminé, explique Hans Stöckli, président du Conseil des États, l'équivalent du Sénat en Suisse. Si les mesures ne sont pas respectées, le verdict est clair : le médecin nous met en quarantaine."
Le masque, lui, n'est pas obligatoire, sauf pour les déplacements. La décision est en fait très politique, comme l'explique la présidente de la chambre basse, Isabelle Moret : "Nous avons des régions linguistiques avec des sensibilités différentes. Du côté de la région qui parle allemand, où on a été beaucoup moins touchés, si on avait obligé à porter le masque au sein du Parlement fédéral, je ne pense pas qu'on aurait réussi à avoir une adhésion de leur part."
Une entrave au débat démocratique ?
Face à ces mesures sanitaires strictes, les élus sont mitigés. La plupart reconnaissent qu'un débat dans du Plexiglas reste toujours mieux que pas de débat du tout. Mais pour le sénateur socialiste Carlo Sommaruga, la mesure a des conséquences directes sur la vie politique suisse : "La politique n'est pas faite seulement de prise de parole en séance plénière, c'est aussi fait d'élaboration de stratégies avec les collègues. Ceux qui sont juste à côté, voire ceux qu'on va aller voir. Et là, cela devient extrêmement difficile puisqu'on ne peut pas se déplacer." Malgré ces réticences, pour le moment, les élus semblent jouer le jeu. Aucun n'a encore été diagnostiqué positif depuis le début de la session parlementaire.
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