Au Venezuela, la production de café devrait chuter de 80% en 2019
Ce sont les prévisions de Fedeagro, la Confédération des associations de producteurs agricoles au Venezuela. Une chute vertigineuse due à l’hyperinflation et aux multiples pénuries.
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La production de café au Venezuela ne devrait pas dépasser les 20 000 tonnes cette année, soit bien moins que la demande nationale. Le premier problème est un problème mondial : le prix du café baisse depuis plus de vingt ans, rappelle Vicente Perez, président de Fedeagro et lui-même producteur de café. "Quand les prix sont mauvais, l’année suivante, un agriculteur ne peut entretenir sa ferme correctement, donc il produit moins. Et c’est ainsi tous les ans. Donc chaque année la production chute. En termes de chiffres, on est passé d’un million six cent milles sacs de café, qu’on appelle quintal, à une estimation pour cette année d’environ 300 000 quintaux."
Si la chute est si vertigineuse au Venezuela c’est bien évidemment parce que la crise économique empire la situation. Avec l’hyperinflation et les pénuries en tous genres, les producteurs de café ont encore moins de ressources que leurs voisins colombiens ou brésiliens par exemple. Et aucune culture n’est épargnée même si toutes ne subissent pas une baisse mondiale de leur cours.
L'État est obligé d'importer la nourriture
Il est, par exemple, devenu presque impossible de se fournir en fertilisants, en semences, ou en produits agro-chimiques. Les pénuries d’essence rendent les tracteurs inutilisables, d’autant que ceux-ci n’ont pas été changés depuis des dizaines d’années. Les conséquences sont évidemment désastreuses.
Le résultat c’est que la superficie de terres cultivées dans tout le pays a chuté de 80%. Et le peu de production agricole qu’il reste ne s’écoule pas entièrement car avec l’hyperinflation, le citoyen n’a plus de pouvoir d’achat et ne peut pas se l’offrir.
Vicente Perez, président de Fedeagroà franceinfo
L’État n’a pas d’autre choix que d’importer la majorité de la nourriture, car quand bien même les citoyens auraient les moyens de payer, la production agricole ne couvre même plus 20% de la demande nationale. Mais plus le temps passe et plus il est compliqué d’importer. "Avec la chute de la production du pétrole, il n’y a plus l’argent pour payer les importations, ajoute Vicente Perez. Ce dont on a besoin c’est d’une aide internationale. Et encore, ce serait juste pour normaliser la situation et permettre aux Vénézuéliens de manger trois fois par jour."
Pour Vicente Perez, le gouvernement doit accepter de laisser entrer le plus d’aide humanitaire possible, d’autant que l’année 2020 s’annonce encore plus catastrophique.
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