Tournoi des six nations : malgré les blessures et les absences, l'équipe d'Écosse fait encore rêver ses supporters

Le Tournoi des six nations commence vendredi soir avec France-Pays de Galles, à 21h15. Et samedi, ce sera Écosse-Italie à 15h15, avant un alléchant Irlande-Angleterre à 17h45.

Article rédigé par franceinfo - Thomas Harms
Radio France
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Temps de lecture : 3min
Les joueurs écossais se dirigent vers une séance d'entraînement au stade Scottish Gas Murrayfield, à Édimbourg, le vendredi 31 janvier 2025. (JANE BARLOW / MAXPPP)
Les joueurs écossais se dirigent vers une séance d'entraînement au stade Scottish Gas Murrayfield, à Édimbourg, le vendredi 31 janvier 2025. (JANE BARLOW / MAXPPP)

L’Écosse, depuis le début de l’année, a montré qu'elle pourrait remporter le Tournoi des six nations, qui débute vendredi 31 janvier. Mais depuis trois semaines les supporters écossais doutent, la faute aux blessures.

Dans un stade détrempé de nuit, l’équipe Taexali de Aberdeen est constituée de fans qui s'entraînent chaque semaine, et vont ensemble au pub regarder les matchs de l'Écosse . "Nous avons eu des hauts et des bas dans les 6 nations ces dernières années, raconte Grant Skene, le président du club de Taexali. Nous avons remporté quelques victoires. Nous avons gagné contre l'Angleterre, mais ce serait bien que ce soit plus régulier." Selon lui, si un joueur peut faire basculer le jeu, c'est Finn Russel : "C’est un joueur qui peut trouver une opportunité au milieu de rien, surtout en défense, dit-il. Lui, combiné avec notre ligne arrière, peut constituer une véritable menace."

Un mois de janvier "cruel"

Au-delà de l’espoir et des doutes de ce supporter, les chances réelles de l’équipe du stade Murrayfield sont très incertaines. "Il y avait plein d’optimisme en amont de ce tournoi des 6 nations vu comment on a fini 2024, décrit Mark Atkinson, chef du service des sports au quotidien The ScotsmanOn a battu l’Australie, on n’était pas loin de l’Afrique du Sud. Et il y avait cette conviction que l’équipe écossaise pourrait aller aux 6 nations et finir sur le terrain, face à la France, en finale. Mais le mois de janvier a été cruel."

Le journaliste poursuit : "Le capitaine et meilleur joueur Sione Tuipulotu est forfait pour l'ensemble du Tournoi. À cela s'ajoutent les absences de Scott Cummings en deuxième ligne, et c’est un joueur très important. Et on est toujours incertain pour Duhan van der Merwe [meilleur marqueur d'essais de la sélection] blessé à la cheville. Donc, on est un peu moins fourni en joueurs vedettes. Mais l’absence de Tuipulotu est un vrai coup de massue. Et cela a fait baisser les espoirs dans l’équipe écossaise." Selon lui, l'Écosse peut remporter deux à trois matchs.

Des pubs remplis malgré tout

Malgré tout, les Écossais font quand même bloc derrière le XV du Chardon. Les trois matchs des 6 nations, au stade de Murrayfield à Edimbourg, vont se jouer à guichets fermés. Et les places sont parties très vite. Comme le dit John Stewart, le manager de l'équipe Grammar rugby, il y a un vrai engouement. "C’est vrai que de plus en plus de jeunes viennent à nos matchs. Ils se mettent à regarder les matchs seuls et ça les rend encore plus fans, dit-il. Mais il n'y a pas assez d'événements publics pour les 6 Nations. Soit vous allez au pub, soit vous allez regarder chez des amis. Les pubs sont toujours très fréquentés à cette époque. Pendant les 6 Nations, vous entrez dans un pub et forcément la télé montre un match. Et ce ne sera pas du football ! Surtout si c'est l'Écosse qui joue... Bon, si c'est un match de l'Angleterre, personne ne le diffusera ici", ajoute-t-il en riant.

Alors au pub, les Écossais vont espérer. Il faut dire que cette équipe promettait d’être au niveau pour affronter les meilleurs XV du monde. Et beaucoup sont encore fiers d'être les derniers détenteurs du Tournoi des 5 Nations, en 1999. L’Écosse n’a depuis remporté aucune 6 Nations, mais il y a de l’espoir.

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