Droit à la déconnexion : Londres lance des soirées pour se libérer des écrans
À l'ère du numérique, les Français sont de plus en plus dépendants de leur smartphone. Selon une étude Ifop, 65 % des personnes interrogées se déclarent dépendantes de leur téléphone portable, un chiffre qui atteint 89 % chez les 18-24 ans. À Londres, on cherche des moyens de se déconnecter.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/01/13/gettyimages-1738589913-67855568102f2269052968.jpg)
À Londres, une soirée a eu lieu dans une église, transformée en salle de concert. L’occasion de retrouver de vieux amis, de lire son roman préféré ou simplement jouer à un jeu de société, tout cela sans la possibilité d’immortaliser l’instant.
Au nord-ouest de Londres, des soirées offline sont organisées, une détox numérique où les réseaux sociaux et les notifications restent à la porte. À l’entrée, les téléphones sont mis dans une boîte, fermée à clé et il est impossible de le récupérer pendant deux heures.
"Au début c'est un peu stressant"
Vicki participe à cette soirée avec un groupe d'amis. "Au début, c’était un peu stressant, et je pense que mes amis ont vraiment eu du mal à s’en séparer. Mais au final, c’est plutôt agréable d’être vraiment présent et de rencontrer de nouvelles personnes." Ilana est française et elle prend le temps d’apprécier sa partie de backgammon. "On se sent vraiment dans une bulle, on connecte avec les gens sans avoir le monde extérieur qui vient toujours interrompre les conversations, interrompre les moments."
À 10 euros l’entrée, la soirée affiche complet, plus de 150 participants, entre 20 et 35 ans, et un succès attendu pour l’organisateur. "Aujourd’hui, une personne au Royaume-Uni passe en moyenne entre 3 et 4 heures par jour sur son téléphone. Ce soir, et seulement pour ce soir, ils passent deux heures hors ligne. Je pense qu’il y a un vrai besoin chez les gens de s’éloigner un peu de la technologie."
À la fin de la soirée, le bilan est positif, mais pour Oriane et son amie c’est aussi l’occasion de faire le point et de se rendre compte de ses addictions. "C'était incroyable, j'avoue que moi je le cherchais en fait, et quand je ne le trouvais pas je me suis dit 'ah ouais, c'est vrai que je ne l'ai pas'. Donc c'est très étrange de se rendre compte à quel point c'est présent." Deux heures sans téléphone et des souvenirs à garder seulement dans la tête. Ironiquement, tous ont découvert l’événement sur les réseaux sociaux.
Vers un droit à la déconnexion
Au Royaume-Uni, il n'existe pas encore de loi sur le droit à la déconnexion. Mais selon une enquête de 2023, plus de deux tiers des télétravailleurs se sentent obligés de rester connectés en dehors des heures de travail. Le gouvernement de Keir Starmer veut y remédier avec un projet de loi : "Time to Switch Off". Il n'est pas encore adopté, mais l’idée serait d’imposer des accords pour limiter les contacts professionnels en dehors des heures de travail.
À regarder
-
Crise politique : l'Europe redoute le chaos en France
-
Typhon en Chine : des milliers de déplacés pour échapper aux vagues
-
À peine nommés, déjà démissionnés : qui gère le pays ?
-
Des jupes pour le personnel masculin d'Eurostar
-
Greta Thunberg maltraitée en Israël ?
-
Ce jeune meurt en voulant échapper à son expulsion
-
Avec les fans de Taylor Swift au Grand Rex à Paris
-
Violence dans les avions : des passagers trop turbulents
-
Procès des viols de Mazan : Gisèle Pelicot face à un dernier accusé
-
Grand-mère pyromane : condamnée pour 11 incendies
-
Fraude fiscale des banques : des milliards d’euros évaporés ?
-
10 Bercy pour Orelsan : une première dans le rap français
-
Le meilleur vin effervescent du monde serait... un mousseux anglais
-
Drones : un spectacle vire au chaos en Chine
-
Le berceau de l'humanité serait en Asie et pas en Afrique
-
On n’a plus de Premier ministre (encore)
-
Des prêtres catholiques à l'assaut des réseaux sociaux
-
Le Royaume-Uni veut créer une carte d'identité numérique
-
Drones, navires fantômes : l’avertissement de V.Poutine
-
Où en sont les tests salivaires pour détecter l'endométriose ?
-
"On ne peut pas être Premier ministre lorsque les conditions ne sont pas remplies", assure Sébastien Lecornu
-
En Namibie, le célèbre parc d'Etosha dévasté par les flammes
-
Une "Punk à sein" pour Octobre rose
-
La pilule face aux tendances TikTok de la "contraception naturelle"
-
Qui sont "les guetteuses", ces femmes en première ligne lors de l'attaque du 7 octobre ?
-
Des satellites pour protéger les hérissons, en voie d'extinction
-
Animaux de compagnie : des crèches pour chiens
-
Toilettes : toujours plus innovantes
-
Tempête Amy : deux morts dans les intempéries
-
Guerre à Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer les otages
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter