Australie : le gouvernement met en place des mesures pour mieux prendre en charge les femmes souffrant d'endométriose

Diagnostic, traitement, recherche... Le gouvernement australien se mobilise pour mieux comprendre cette maladie chronique, qui touche une femme sur dix, et aider celles qui en souffrent.

Article rédigé par franceinfo - Grégory Plesse
Radio France
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Temps de lecture : 2min
Le gouvernement australien a débloqué plus de 5 millions d’euros pour financer des recherches sur l’endométriose. Photo d'illustration. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)
Le gouvernement australien a débloqué plus de 5 millions d’euros pour financer des recherches sur l’endométriose. Photo d'illustration. (EMMA BUONCRISTIANI / MAXPPP)

C’est une maladie encore mal connue et qui pourtant affecte au moins une femme sur dix. Des chercheurs australiens mènent actuellement une vaste étude sur l’endométriose, pour tenter de mieux comprendre cette maladie, et surtout comment celles qui en souffrent vivent avec. Le gouvernement australien a mis en place plusieurs mesures destinées à mieux les prendre en charge.

Mieux diagnostiquer une maladie qui n’est détectable qu’en ayant recours à des ultrasons, ou à de la chirurgie, et dont les symptômes sont souvent confondus avec de simples douleurs menstruelles, c’est l’objectif du docteur Andrew Flood, de l’université de Canberra. Pour y parvenir, il ne s’intéresse non pas à l’endométriose en elle-même, mais à la façon dont les femmes qui en souffrent réagissent aux douleurs qu’elle provoque. 

"L’une des difficultés à diagnostiquer l’endométriose, c’est cette idée de 'douleur normale'."

Dr Andrew Flood, de l’université de Canberra

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"Face à un même niveau de douleur, certaines la considéreront anormale, et iront voir un médecin pour se soigner, tandis que d’autres, qui souffrent tout autant, et qui sont vraiment atteintes d’endométriose, jugeront que c’est normal et ne chercheront donc pas à consulter", explique le médecin.

Traitement et cliniques spécialisés

Cette perception, très variable d’un individu à l’autre, de la douleur, est également en partie due aux discours tenus par de nombreux médecins à des femmes souffrant d’endométriose. C’est en tout cas ce qu’a récemment affirmé Mark Butler, le ministre de la Santé. "Pendant trop longtemps, on a laissé trop de femmes souffrir en silence, à qui des professionnels de santé ont dit, ceci est normal, ce sont des douleurs menstruelles, alors qu’on parlait de douleurs incapacitantes, paralysantes. Elles sont la cause de plus de 40 000 hospitalisations par an", s'indigne-t-il.

Un discours qu’il a prononcé alors qu’il annonçait le remboursement partiel de Visanne, un comprimé destiné à traiter l’endométriose. Quelques jours plus tard, il présentait une autre initiative, destinée à mieux prendre en charge le million de femmes australiennes atteintes par cette maladie : "Cette clinique ici, à Cairns, est l’une des 22 à travers le pays que nous avons financées à travers le pays, pour apporter des soins spécialisés, mais aussi pour former d’autres professionnels de santé"

Le gouvernement australien a également débloqué plus de 5 millions d’euros pour financer des recherches sur l’endométriose, à l’image de celle actuellement en cours à l’université de Canberra.

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