Une campagne de communication pour le tri des pots de yaourt en attendant un vrai recyclage
À partir du 22 février 2025, les industriels de yaourt lancent la campagne #TriTonPot pour encourager le recyclage, mais les pots restent majoritairement en polystyrène, difficile à recycler.
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À partir du 22 février, la quasi-totalité des industriels producteurs de yaourt lanceront ensemble une grande campagne de communication baptisée #TriTonPot. L’objectif de cette initiative : rappeler aux consommateurs que les pots de yaourt doivent désormais être jetés dans la poubelle de tri, celle destinée aux emballages. Pour faire passer ce message efficacement, les industriels ont décidé de réimprimer les cylindres qui servent à l’impression des opercules. Ceux-ci intégreront des petits personnages rigolos et sympathiques, martelant des slogans comme : "Je vais dans le bac jaune avec mon opercule détaché, et sans être lavé."
Les pots de yaourt, loin d’être des champions du recyclage
Cependant, malgré cette belle initiative, les pots de yaourts ne sont pas vraiment les champions du recyclage. En effet, ils sont presque toujours fabriqués en polystyrène, un plastique difficile à recycler. Dans plus de 95% des cas, ces pots finissent enfouis ou incinérés. Au mieux, ils sont envoyés en Espagne pour être transformés en cintres ou en pare-chocs. C’est pour cette raison que, en 2021, la France avait adopté une loi prévoyant l’interdiction des emballages alimentaires à usage unique dès le 1er janvier 2025. Pourtant, malgré cette loi, les pots de yaourt en polystyrène n’ont pas disparu des supermarchés. La loi a été suspendue suite à une opération de lobbying des industriels. Ces derniers avaient promis, pour éviter cette mesure, la mise en place d’une vraie filière de recyclage, permettant aux pots de yaourts jetés de redevenir des pots de yaourt, grâce à une technique de recyclage chimique très controversée, même par l’Agence européenne des produits chimiques.
Malheureusement, cette filière n’a jamais vu le jour. Les industriels, face à cet échec, misent donc désormais sur le tri sélectif, espérant ainsi créer, "un jour", une boucle fermée vertueuse. Mais pour l’instant, ce rêve semble bien éloigné, même si, comme on dit, l’espoir fait vivre.
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