Une cagnotte pour l'écriture d'un livre qui déconstruit le mythe des pirates

La chaîne YouTube "Nota Bene" a lancé une cagnotte pour financer un livre sur les pirates, dévoilant un réalité bien loin de l'image romantique véhiculée par la pop culture. Plus de 200 000 euros ont déjà été collectés pour démystifier ces brigands des mers.

Article rédigé par franceinfo, Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
La cagnotte pour financer le livre "Pirates" est ouverte jusqu'au 15 mai 2025. (Capture d'écran cagnotte Ulule du livre de Nota Bene)
La cagnotte pour financer le livre "Pirates" est ouverte jusqu'au 15 mai 2025. (Capture d'écran cagnotte Ulule du livre de Nota Bene)

La chaîne YouTube de vulgarisation historique Nota Bene vient de lancer une cagnotte participative pour l’écriture d’un livre sur les pirates, ennemis jurés de l’ordre établi, hommes et femmes ayant fait de la mer leur royaume, du vol leur métier, et de la liberté leur credo. Visiblement, nombreux sont ceux qui s’intéressent à leur histoire puisque la cagnotte est en ligne depuis quelques jours seulement et déjà près de 200 000 euros ont été collectés.

Assez vertigineux quand on sait que la cagnotte restera en ligne jusqu’au 15 mai 2025. De quoi faire rêver pas mal de pirates. Beaucoup l’ont sans doute rêvé, enfant, et peut-être même adulte, de vivre la vie de pirate, de lever l’ancre, de brandir son sabre étincelant en criant "à l’abordage", armés d’une carte au trésor avec un perroquet sur l’épaule. En réalité la vie de pirates est bien moins glamour que ça. 

Un livre pour déconstruire l'imaginaire

Ce livre a pour ambition de remettre les choses au clair : d’abord rappeler que non, contrairement à ce que voudrait nous faire croire Johnny Depp, les pirates ne sont pas des rebelles charismatiques épris de liberté, mais des brigands, des professionnels de l’illégalité ; et surtout des pauvres. Des précaires contraints par les circonstances sociales et économiques de prendre la mer pour survivre. Il faut oublier l’image du pirate creusant un trou pour planquer son magot au pied d’un palmier pour en profiter plus tard. Ils n’avaient pas ce luxe. Dès qu’ils avaient du "pognon", ils le dépensaient, ils le réinjectaient dans l’économie comme dirait Fanny Guinochet. Et dès qu’ils pouvaient se trouver une autre profession, ils n’hésitaient pas une seconde.

Les pirates étaient, et sont encore libres, puisque la piraterie moderne subsiste encore, mais cette liberté se paie au prix fort, et souvent, elle ne ressemble en rien à la vision romantique qu'on en a. Le mythe du pirate qui hante l’imaginaire n’a sans doute rien à voir avec l’Histoire, avec un grand H, mais plutôt avec nos histoires, et ce frisson irrésistible, ce rêve bien plus partagé qu’on ne l’imagine, d’une vie sans maître et sans attache. 

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