"Scrabble coopératif": le célèbre jeu de lettres s'offre une nouvelle jeunesse dans une version "plus inclusive"
Par ce changement d'apparence, l'éditeur du jeu en Europe espère attirer de nouveaux joueurs.
Créé en 1931, l'emblématique jeu de lettres a connu plusieurs changements de noms avant d'être définitivement baptisé Scrabble en 1948, mais son apparence n'avait jamais bougé.
Cette nouvelle version, d'ores et déjà disponible en Europe, s'appelle "Scrabble coopératif" et se présente sous la forme d'un plateau double face : d'un côté le jeu classique, de l'autre, une nouvelle grille, où les cases spéciales ont changé de position.
Le but n'est plus de se creuser les méninges pour tenter de vider le plus rapidement possible son support de lettres, en brillant, si possible, par son vocabulaire, tout en posant un w sur une case "lettre triple". Le Scrabble devient un jeu jouable par équipes.
Les joueurs doivent piocher des cartes, sur lesquelles figurent des objectifs à remplir, comme "Placer un mot sans i, o ou u". En cas de besoin, des cartes "aide" sont à leur disposition, pour leur permettre d'échanger des lettres ou d'en piocher une supplémentaire. Pour gagner, il faut remplir 20 objectifs.
Un changement d'image nécessaire
Le Scrabble peut être vu comme un jeu intimidant, pour un peu qu'on n'ait pas confiance en son vocabulaire et souffre d'être associé parfois à une après-midi de pluie pleine d'ennui.
Mais ce qui a poussé encore davantage les fabricants à imaginer cette nouvelle version, c'est le manque d'esprit de compétition des nouvelles générations. Le Scrabble est typiquement un jeu où être compétiteur peut être un atout pour gagner. Or, selon une étude menée au Royaume-Uni par Mattel, l'éditeur du jeu en Europe, les personnes nées entre la fin des années 1990 et 2010 – la fameuse "génération Z" – est perçue comme la moins compétitrice comparée à leurs parents ou leurs grands-parents.
Pour continuer d'attirer des joueurs parmi les plus jeunes, il était peut-être aussi temps d'inventer de nouvelles règles, puisque toujours selon l'étude de Mattel, 49 % des joueurs interrogés admettent tenter d'inventer des mots pour gagner et 75% des 25-34 ans disent avoir besoin de vérifier, pendant la partie, si un mot existe ou non.
Une version qui tombe à pic, annoncée juste avant la journée internationale du Scrabble, samedi 13 avril, il n'est pour autant pas question de faire disparaître la version classique. Vendu à un million et demi d'exemplaires chaque année dans le monde, le Scrabble est le jeu de lettres par excellence, et compte bien le rester.
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