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Rentrée scolaire : le stylo à bille, l'incontournable devenu (moins) désirable

Dans la peau de l'info Marie Dupin Du lundi au vendredi à 7h56 et 10h54

Des millions d'élèves reprennent le chemin de l'école, lundi. Dans leurs trousses, on trouvera sûrement l'incontournable stylo à bille.

Marie Dupin

Radio France

Publié le 04/09/2023 15:31

Temps de lecture : 2min

L'incoutournable stylo à billes fait sa rentrée dans les trousses des élèves. Photo d'illustration (WESTEND61 / WESTEND61/ GETTY)

Noirs, rouges, verts, bleus ou quatre couleurs, les stylos à bille font, eux aussi, leur rentrée lundi 4 septembre. Cet objet a été inventé en 1938 par László József Biró, un hongrois ayant fui l'antisémitisme en Argentine. Lancé commercialement en 1942, en pleine Seconde Guerre mondiale, ses ventes peinent à décoller. À l’époque son prix équivaut au salaire hebdomadaire d’une secrétaire. Il faut attendre les années 1950 pour que le stylo à bille commence vraiment à écrire son histoire, sous la forme du célèbre Bic Cristal, créé par Marcel Bich, un baron italien naturalisé français, inventeur du premier objet jetable, et non recyclable, de l'histoire.

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D'abord interdit à l'école, le stylo-bille fait son apparition dans les trousses des écoles en 1965, et relègue rapidement le stylo-plume au second rang, au grand désarroi de ses détracteurs, dont Roland Barthes. Dans Le Monde en 1973 le philosophe fustige "le style Bic : de la pisse-copie". Un style qui depuis a conquis le monde et les océans puisqu’avec 100 milliards de stylos jetables produits chaque année, le stylo-bille est aujourd'hui l’un des principaux déchets constituant le "septième continent" des déchets plastiques.

Des risques pour la santé

Le stylo à bille comporte aussi des risques pour la santé, pointés du doigt en juillet 2022 par l’agence française de sécurité sanitaire (Anses). Après la publication de plusieurs études inquiétantes l’Anses avait appelé alors à mieux encadrer les substances chimiques présentes dans les fournitures scolaires les stylos, pour préserver la santé des enfants qui aiment mordiller leurs stylos. Une alerte sanitaire restée pour l’instant lettre morte et une réglementation à écrire, avec ou sans stylo-bille.