De moins en moins consommé, le Roquefort fête les 100 ans de son appelation d'origine fromagère

Dévoré par certains, tenu de loin par d'autres, le Roquefort reste une des stars du plateau de fromage. Il est difficile de comprendre pourquoi ce fromage français ancien est de moins en moins apprécié ces dernières années.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Roquefort, Paris. France. (FRANCK METOIS / MOMENT RF / GETTY IMAGES)
Roquefort, Paris. France. (FRANCK METOIS / MOMENT RF / GETTY IMAGES)

Qui n'est pas à la fête vendredi 21 mars, alors que l'un des plus vieux fromages français souffle ses 100 bougies ? Le Roquefort, ce vieux fromage moisi à la couleur bleue, surnommé le "Roi des fromages" par Diderot et d'Alembert fête aujourd'hui la plus ancienne appellation d'origine fromagère, en 1925.

Selon les historiens on peut toutefois retrouver sa trace au XIe siècle avec le Brie, le Gruyère, ou les formages d'Auvergne. Selon la légende, le Roquefort serait né d'un pur hasard, un berger ayant oublié son fromage de brebis au fond d'une grotte, l'aurait découvert quelques jours plus tard, moisi. Une légende bien sûr, puisqu'en réalité le bleu, la moisissure visible, est dû à un champignon appelé Penicillium roqueforti ajouté au lait en cours de fabrication.

Un fromage à la retraite ?

Un produit qui a donc traversé les siècles mais qui connaît aujourd'hui une petite traversée du désert, alors que chaque année, les ventes de Roquefort baissent de 3 à 4%. Un chiffre préoccupant dû au changement des habitudes de consommation et à la disparition du traditionnel plateau de fromages, selon les experts.

Un phénomène qui pourrait aussi s'expliquer par le fait que presque tous les artisans ont disparu, et que 90% de la production est désormais industrielle. Quoi qu'il en soit, la filière n'est pas en forme, d'où cette grande opération de communication lancée pour le centenaire autour d'un slogan : "Le roquefort pour toujours, au goût du jour".

Commentaires

Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.