"Guerre des soutanes" : le Vatican ne fait pas appel à son tailleur habituel pour habiller le pape

Le tailleur Gammarelli qui prépare la première tenue du souverain pontife depuis des décennies ne sera pas de la partie. Alors son rival Mancinelli a proposé ses services et espère bien remporter la manche.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les trois tenues préparées par le tailleur Gammarelli pour habiller le futur pape en 2013, à Rome. (DONATELLA GIAGNORI / EIDON / MAXPPP)
Les trois tenues préparées par le tailleur Gammarelli pour habiller le futur pape en 2013, à Rome. (DONATELLA GIAGNORI / EIDON / MAXPPP)

Vous le savez peut-être, mais les nouveaux papes sitôt élus doivent immédiatement enfiler leur soutane blanche. Pas question de traîner. Et depuis des décennies c'est le tailleur Gammarelli qui prépare les toutes premières tenues du pape. Trois tenues toujours : une courte, une moyenne et une grande. Parce qu'évidemment on ne sait jamais à quoi ressemblera le nouvel élu ni quel sera son gabarit. Mais, comme quoi les temps changent, cette fois le Vatican ne lui a rien commandé pour le moment. Il a bien sûr proposé ses services, mais on lui a dit que ce n'était pas la peine.

Et alors que le jour J approche et que les cardinaux vont commencer à s'entretenir dans la chapelle Sixtine, évidemment son rival de toujours, le tailleur Mancinelli s'en mêle. Lui non plus on ne lui a pourtant rien demandé, mais il a d'ores et déjà fabriqué trois tenues et il s'apprête à les livrer espérant en quelque sorte "remporter la manche".

À chaque fois, de soutanes inemployées

Ce n'est pas la première fois que Mancinelli confectionne des vêtements pour un pape, mais c'est la première fois qu'il pourrait avoir l'honneur de fabriquer la première tenue. Celle qui sera portée par le pape lorsqu'il s'adressera au public depuis le balcon de la basilique Saint-Pierre. Ce serait un revers difficile pour Gammarelli, d'autant plus que le Vatican a une solution simple, économique, et écologique : utiliser les soutanes inemployées des conclaves précédents. Après tout il a tout de même travaillé pour sept papes et à chaque fois le Vatican s'est retrouvé avec deux habits blancs flambant neufs sur les bras.

Évidemment son rival Mancinelli espère, lui aussi, que ses tenues seront choisies, même si dans tous les cas ni l'un ni l'autre ne manque de travail avec tous ces évêques et ces prêtres qui traînent dans le coin en ce moment et qui ont besoin avant le conclave d'une ceinture, d'une calotte ou d'un col. Alors qui de Mancinelli ou de Gamarelli remportera la guerre des soutanes ? C'est sans aucun doute la question qui tiendra en haleine le Vatican ces prochains jours.

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