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Dans la peau de l'été : le soleil

Dans la peau de l'info Marie Dupin Du lundi au vendredi à 7h56 et 10h54

Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau de l’été, de ses symboles et de leur histoire.

franceinfo

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Publié le 12/07/2023 11:15 Mis à jour le 13/07/2023 12:46

Temps de lecture : 2min

Soleil du Finistère, 2023 (VINCENT FEURAY / HANS LUCAS / AFP)

Il y a 4 500 ans les Égyptiens vénéraient Râ, le dieu soleil à tête de faucon, le considérant comme le créateur de l'univers. Et ils n'étaient pas loin de la vérité tant le soleil joue un rôle clé pour tout ce qui concerne la vie sur Terre. Notre naine jaune, comme disent les scientifiques, est le forgeron du climat, des saisons, du jour et de la nuit, mais aussi de la vitamine D et de la sérotonine.

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Attendu et fêté quand il pointe à travers les nuages gris de l'hiver, porteur de promesses de beaux jours au printemps, le soleil est pourvoyeur de bonheur chaque été avec le retour des grandes vacances et de l'insouciance. Rien ne semblait pouvoir éclipser sa bonne image, mais les temps ont changé.

La géo-ingénierie, plus correctif que préventif

Désormais on se méfie du soleil et les autorités travaillent même à la création d'un bouclier pour se protéger de ses rayonnements. L'information est d'ailleurs restée dans l'ombre mais le 28 juin, dans une publication sur les actions à mettre en œuvre pour lutter contre le changement climatique, la Commission européenne explique qu'elle va se joindre aux efforts internationaux pour évaluer l'impact de la possible déviation de ses rayons.

Ces solutions à grande échelle font partie de la géo-ingénierie, ensemble des techniques qui visent à manipuler et modifier le climat. Plusieurs idées sont à l'étude, mais leurs objectifs sont malheureusement plus correctifs que préventifs.

Des nuages de particules au bouclier géant

On recherche comment refroidir la Terre en augmentant artificiellement la quantité de particules aérosols dans l'atmosphère, ou comment réduire le rayonnement solaire, plutôt que de réduire les émissions de gaz à effet de serre. C'est l'efficacité technologique plutôt que sobriété. Si la Commission européenne souligne les risques de ces nouvelles technologies, encore inimaginables hier, leur inscription à l'agenda européen inquiète les scientifiques. Ceux-ci demandent plutôt un accord international de non-utilisation de ces solutions aux innombrables effets collatéraux possibles.

Les conséquences d'un tel bouclier anti-soleil, qui pourraient frapper les humains et leurs écosystèmes, peuvent plus ou moins inquiéter. Mais le simple fait qu'une solution aussi grandiose soit envisagée par la principale autorité européenne éclaire d'un jour nouveau la gravité de la situation.