Dans la peau d'une borne électrique
Tous les matins, Marie Dupin se glisse dans la peau d'une personnalité, d'un événement, d'un lieu au cœur de l'actualité.
Je suis une borne électrique et, ces derniers jours, je me suis pris une petite décharge à laquelle je ne m'attendais pas. Pour éviter un black-out cet hiver, le gestionnaire du réseau électrique préconise de restreindre mon utilisation aux heures de pointe. En clair, si vous avez une voiture électrique, il faudra perdre l’habitude de la brancher en rentrant à la maison, le soir, ou en arrivant au bureau le matin.
>> Voitures électriques : pourquoi l'objectif des 100 000 bornes de recharge n'est-il pas atteint ?
Il n’y a pas qu’en France où je me retrouve dans le collimateur. En Californie, là où sévit une vague de chaleur, les autorités demandent aux citoyens de m’éviter car un peu partout je commence à peser lourd sur le réseau électrique. Pourtant, nous ne sommes pas si nombreuses que prévu. Mon homonyme Elisabeth Borne, devenue Première ministre, s’était engagée en 2019 à ce que nous soyons 100 000 fin 2021. Voyez, nous sommes en septembre 2022 et nous sommes seulement 69 000. C’est d’ailleurs pour ça que l’on dit de moi que je suis le talon d’Achille des voitures électriques : mon déploiement se fait à marche forcée.
Pourquoi un déploiement si lent ?
Parce que je coûte cher, très cher : comptez 100 000 euros pour une seule borne rapide. On dit que je suis rapide quand je recharge votre voiture en une vingtaine de minutes, comptez alors 60 euros pour une recharge complète. C’est beaucoup moins, environ 13 euros, si vous me rechargez à domicile.
Dans 90% des cas, on m’utilise à la maison ou au travail. C’est pour ça que je pèse sur le réseau électrique : avec les bornes publiques et les bornes privées, nous sommes plus d’un million. Sauf que, entre la flambée des prix de l’électricité, les risques de pénurie et les critiques autour de la voiture électrique "pas si écolologique que ça", j’ai peur que le courant ne passe plus avec les Français. Je commence même à me demander, moi qui étais un symbole d’avenir, si je ne fais pas déjà partie du passé.
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