Abdul Rahman Farhoud, le "rossignol de la révolution syrienne", annoncé mort il y une dizaine d'années vit à Paris
"Le Monde" a retrouvé, bien vivant, à Paris ce révolutionnaire syrien qu'on croyait mort. Abdul Rahman Farhoud a appris le français et ouvert un commerce.
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Abdul Rahman Farhoud, surnommé Rahmani par ses amis et connu comme le "rossignol de la révolution syrienne", est devenu populaire dès le début de la révolution en 2011 à Hama, la ville où il a passé une partie de son enfance. Une enfance marquée par les raids de l’armée de Hafez al-Assad, dans lesquels il a perdu son grand-père. Dès la première manifestation, il est présent, aux côtés d’une cinquantaine d’autres jeunes garçons, face à un millier d’agents du renseignement. Alors que les cortèges grossissent et que les soldats tuent chaque jour entre quarante-huit et soixante-dix personnes, il reste là.
Abdul Rahman Farhoud qui n’est ni parolier ni musicien commence à chanter des rengaines insolentes composées avec des amis, dénonçant les mensonges des médias officiels et du président. Sa première chanson, intitulée La Syrie veut la liberté, est reprise dans tout le pays.
En 2011, on l’annonce mort. Un corps est retrouvé sur les rives de l’Oronte, et tout le monde annonce la mort du rossignol, criant au martyre. La rumeur s’emballe sur Internet, et aucun démenti ne parvient à l’enrayer. Pendant ce temps, le danger se rapproche de lui. Les appartements de ses amis sont saccagés les uns après les autres, et son frère ainsi que plusieurs de ses proches sont tués. Il n’est plus question de chanter, mais de survivre. Il prend la fuite, se dirigeant vers la frontière turque, où il est enlevé par des jihadistes. Il parvient néanmoins à s’en sortir et à rejoindre la Turquie, où il décroche un emploi dans une aciérie. Deux ans plus tard, il traverse la mer et arrive finalement en France, en 2016.
Huit ans plus tard, un nouvel espoir
Aujourd’hui, huit ans après ces événements, Abdul Rahman Farhoud a appris le français et ouvert un traiteur à Paris, baptisé Damas-Seine. "La légende de ma mort, c’était lourd à porter, confie-t-il. Ce poids s’est allégé lors de la chute du régime, lui permettant de retrouver sa voix. Il s’est remis à chanter et veut que cela se sache, non pas par ego, mais parce qu’il s’agit d’une partie de sa vie qui lui a été dérobée. Comme le décrit magnifiquement Le Monde, mercredi 22 janvier, Abdul Rahman Farhoud est la preuve vivante que l’idéal du pacifisme pour la dignité n’est pas mort.
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