À Aix-en-Provence, le trésor caché des œufs de dinosaures

La réserve naturelle de Sainte-Victoire, à Aix-en-Provence, abrite un site unique au monde où près de 1 000 œufs de dinosaures vieux de 75 millions d’années ont été découverts, bien que tous soient vides à ce jour.

Article rédigé par Marie Dupin
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Thierry Tortosa, paléontologue et conservateur de la réserve nationale de la Sainte-Victoire, montre des œufs de dinosaures trouvés sur le site de la Montagne Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence, le 25 juin 2025. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)
Thierry Tortosa, paléontologue et conservateur de la réserve nationale de la Sainte-Victoire, montre des œufs de dinosaures trouvés sur le site de la Montagne Sainte-Victoire, près d'Aix-en-Provence, le 25 juin 2025. (CHRISTOPHE SIMON / AFP)

Dans la réserve naturelle archéologique de Sainte-Victoire, située à Aix-en-Provence, on trouve des œufs de dinosaures. C’est précisément ce qui fait l’exception de cette région : on y marche littéralement sur des œufs fossilisés. Ces dernières années, environ 1 000 œufs ont été découverts lors de fouilles menées sur un seul hectare de la réserve naturelle. Or, de nombreux hectares restent encore à explorer. Créée en 1994, cette réserve vise à protéger les fossiles d’un site archéologique unique au monde, où il suffit de se pencher pour ramasser des fragments de coquilles.

Les œufs retrouvés, appelés "eggs" en anglais, sont âgés de 75 millions d’années. Pourtant, tous sont vides : aucun embryon n’a encore été identifié, et les scientifiques ignorent donc à quels types de dinosaures ils appartiennent. Seule leur forme arrondie laisse supposer qu’il s’agit d’espèces herbivores. Les chercheurs poursuivent leurs investigations dans l’espoir de trouver un jour un spécimen fécondé.

Un trésor préhistorique

Le dernier œuf contenant un embryon a été découvert en 2021 à Guangzhou, en Chine : un fossile d’oviraptorosaure, baptisé Baby Yingliang. Pourquoi ne pas espérer une telle découverte à Aix-en-Provence, dans cette région aujourd’hui recouverte d’oliviers et de pins d’Alep, mais qui, il y a 75 millions d’années, était un vaste marécage ? Le département des Bouches-du-Rhône envisage désormais de développer un site de tourisme paléontologique. Mais ce projet pourrait menacer ce sanctuaire géologique, rappelant que tout n’est pas destiné à être consommé ou visité.

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