Le Venezuela répond au déploiement de navires de guerre américains en se dotant d'une milice pour défendre le pays
Nicolas Maduro, président Vénézuélien, soupçonné par les Américains d'être à la tête d'un cartel narcoterroriste mobilise la population pour affirmer sa position face à Washington. Le Venezuela, sous sanctions et dont le résultat de la présidentielle n'est pas reconnu par les États-Unis depuis 2019, se tourne désormais vers l’ONU.
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Les tensions s'intensifient entre les États-Unis et le Venezuela. Le président Nicolas Maduro mobilise la population vénézuélienne avec une campagne d'enrôlement pour montrer les muscles face à Washington. De longues files d'attente se forment sur les places de Caracas, à l'entrée des casernes ou devant le palais présidentiel. Fonctionnaires, étudiants, retraités et même femmes au foyer viennent s'inscrire sur les listes de recrutement de la milice vénézuélienne. "La patrie nous appelle, le pays a besoin de nous", témoignent certains habitants à la télévision.
Cette campagne de communication très médiatisée a démarré le week-23 et 24 août. Une manière pour Nicolas Maduro de montrer sa force face à Donald Trump. Le président vénézuélien affirme avoir activé "un plan spécial avec plus de quatre millions et demi de miliciens", même si ce chiffre est mis en doute par des experts. La mobilisation concerne le pays, mais aussi la mer. En début de semaine, Caracas a envoyé des navires de la marine et des drones patrouiller dans ses eaux territoriales. "Aucune chance" que les États-Unis envahissent le Venezuela, a déclaré Nicolas Maduro, jeudi, devant les forces armées de son pays.
Des tensions depuis un quart de siècle
Ces navires sont une réponse au déploiement américain. Donald Trump a envoyé des navires dans les Caraïbes. Washington y a positionné cinq navires de guerre, au large des côtes vénézuéliennes, pour lutter contre le narcotrafic international, explique Donald Trump. D'après plusieurs médias américains, il prévoit également d'envoyer 4 000 marines dans les Caraïbes. Nicolas Maduro s'offusque et fait planer la menace d'un débarquement américain, mais les États-Unis n'ont jamais menacé publiquement d'envahir le pays. Dans sa lutte contre le narcotrafic, Donald Trump vise Nicolas Maduro, qu'il accuse d'être à la tête d'un cartel narcoterroriste, le "cartel des soleils". Au début du mois, l'administration Trump a doublé la récompense à 50 millions de dollars pour tout élément permettant d'arrêter le président vénézuélien.
Les tensions entre Washington et Caracas existent depuis 25 ans. Lorsqu’Hugo Chávez est devenu président du Venezuela en 1999, les relations se sont dégradées. Hugo Chávez est notamment proche de Cuba. Les États-Unis ont songé à le destituer jusqu'à sa mort en 2013. Nicolas Maduro lui succède au pouvoir. Depuis 2019, le gouvernement américain ne reconnaît plus sa légitimité. Joe Biden n'a pas reconnu sa réélection à la tête du pays. Des sanctions économiques sont en vigueur, notamment contre les secteurs du pétrole et du gaz vénézuéliens.
De son côté, le Venezuela se tourne maintenant vers l'ONU : l'ambassadeur vénézuélien demande aux Nations unies d'inciter le gouvernement américain à "cesser une fois pour toutes ses actions hostiles et ses menaces" et à "respecter l'indépendance politique du Venezuela", comme il l'écrit dans une lettre envoyée jeudi soir au secrétaire général des Nations unies.
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