Le boom des "gatcha-gatcha" au Japon
Engouement record dans l'archipel nippon pour un divertissement pourtant vieux de 60 ans, très loin des nouvelles technologies.
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Gatcha-gatcha, c'est le nom donné à des objets miniatures vendus par des distributeurs automatiques et enfermés dans des capsules en plastique. Ce type de machines existe depuis 60 ans au Japon et a initialement été importé des Etats-Unis, mais le concept, la mécanique, les objets n'ont cessé d’être améliorés et enrichis par les Japonais.
Chaque distributeur est thématique : par exemple uniquement des miniatures d'instruments de musique, de personnages d'un manga, d’animaux, etc. Cela fonctionne par séries thématiques de cinq ou six objets différents, et on ne sait jamais quel exemplaire de la série on va avoir puisqu'on ne choisit pas. On introduit des pièces de monnaie, on tourne la molette, la capsule tombe au hasard dans un réceptacle et on en découvre le contenu en l'ouvrant. Le mot Gatcha-gatcha est inspiré du bruit que fait la molette que l'on manipule pour faire tomber la boule au hasard.
Ces gatcha-gatcha, conçus à l'origine pour les enfants, connaissent actuellement un boom commercial (le quatrième) d'une ampleur inédite. Les principales responsables en sont les femmes d'une vingtaine ou trentaine d'années, qui jouent parfois de manière compulsive. "Ici il y a des gatcha-gatcha en avant-première qu’on ne trouve pas ailleurs", se justifie l'une d'elles. Une autre explique : "Il y a des objets qu'on aime, d'autres pas, donc on est déçu quand on a plusieurs fois le même et triste si on n'obtient pas celui convoité." Chaque tentative coûte entre 1,5 euro et 3,5 euros.
Un marché très lucratif
La reproduction très fidèle et détaillée d'objets divers et variés est un des facteurs qui incitent à collectionner ces miniatures indénombrables. Le marché des gatcha-gatcha était de l'ordre de 820 millions d'euros en 2024 au Japon, avec quelque 700 salles immenses où s'alignent des centaines ou milliers de distributeurs. Derrière se cachent à la fois de grosses entreprises du divertissement comme Bandai ou Sanrio, mais aussi de toutes petites firmes plus récentes qui ne font que des gatcha-gatcha et tentent de se démarquer avec des séries d'objets plus originaux.
Dans un pays où le nombre d'enfants ne cesse de baisser, le salut du secteur du divertissement passe par la nostalgie et le côté puéril ou fétichiste d'une partie des adultes.
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