La Corée du Nord a envoyé 10 000 soldats en Russie, selon Washington
L'OTAN et le Pentagone ont confirmé pour la première fois la présence d'environ 10 000 soldats de l'armée nord-coréenne en Russie. Un engagement à la symbolique forte mais pas encore significatif sur le front, où l'Ukraine subit surtout les livraisons d'armes massives de Pyongyang à Moscou.
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"Je peux confirmer que des troupes nord-coréennes ont été envoyées en Russie et que des unités militaires nord-coréennes ont été déployées dans la région de Koursk", a déclaré lundi 28 octobre le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte. Alors que les responsables occidentaux restaient jusqu'ici prudents, et que Moscou et Pyongyang démentaient du bout des lèvres, Mark Rutte a confirmé ce que les signaux militaires et diplomatiques laissaient imaginer ces dernières semaines.
La "République démocratique populaire de Corée", comme le Pentagone a choisi de la nommer très officiellement, a bien envoyé des soldats en Russie. Pour s'entraîner ? Pour l'instant, selon les Occidentaux, qui n'excluent pas une implication plus importante à l'avenir. Sur la base de ses services de renseignements, Volodymyr Zelensky croit savoir qu'il y aura "bientôt" 12 000 soldats nord-coréens sur le territoire russe, et rappelle surtout que le régime de Pyongyang a déjà fourni "des millions d'obus d'artillerie ainsi que des missiles" à Moscou ces derniers mois.
Si le secrétaire général de l'Otan, Mark Rutte, parle d'une "escalade significative", ce déploiement ne change pas fondamentalement la donne sur le front. 10 000 hommes, ça représente un peu plus d'une "brigade" dans le jargon militaire, et l'idée de voir autant de soldats d'une puissance hostile sur le sol européen n'a rien d'anodin. Reste qu'à l'échelle des effectifs déployés sur le front par la Russie et l'Ukraine, avec des centaines de milliers d'hommes engagés de chaque côté, c'est une goutte d'eau. Et sur le plan opérationnel, la réalité de la mobilisation nord-coréenne reste une énigme : des troupes où ? Et pour faire quoi ? On ne sait pas, sans parler de la complexité pratique d'un tel déploiement, entre barrière de la langue et manque d'expérience commune.
Des millions d'obus livrés à la Russie
Plus important à retenir, et Volodymyr Zelensky l'a d'ailleurs rappelé pour faire pression sur ses alliés, l'ampleur des livraisons d'armes ces derniers mois : la Corée du Nord fournit massivement la Russie en munitions - on parle de millions d'obus d'artillerie et même de missiles balistiques - et ces livraisons pèsent sur le front. Elles inquiètent aussi fortement le Japon et la Corée du Sud, qui se demande ce que Pyongyang négocie en échange. Et puis, il y a ce rapprochement politique entre la Russie et la Corée du Nord, qui concrétisent en ce moment un accord "d'aide militaire immédiate en cas d’attaque armée", à l'image de l'article 5 de la charte de l'OTAN, qui prévoit une obligation d'assistance si l'un des membres de l'alliance est attaqué.
En attendant, la Russie progresse sur le front, comme jamais depuis les premières semaines de la guerre. Avec une progression de 478 km², l'armée russe a connu sur ce mois d'octobre ses gains territoriaux les plus importants depuis deux ans. Mais l'échéance la plus importante du moment se joue peut-être ailleurs, avec la présidentielle américaine, où une victoire de Donald Trump rebattrait les cartes de l'aide américaine à l'Ukraine.
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