Du Hongrois Orban au Polonais Tusk, l'Europe change de cap
La Pologne du Premier ministre Donald Tusk assure à partir du 1er janvier la présidence tournante du Conseil de l'Union Européenne, et succède à la Hongrie de Victor Orban, dont les prises de position ont troublé ses partenaires. Un changement radical qui devrait se faire ressentir.
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La transition est pour le moins radicale. Avec la nouvelle année, la présidence tournante du Conseil de l'Union européenne passe en ce 1er janvier de la Hongrie à la Pologne. Et si les deux pays avaient des positions assez proches ces dernières années, la guerre en Ukraine a marqué une rupture, et l'arrivée de Donald Tusk au pouvoir à Varsovie change complètement la donne.
Poil à gratter en chef parmi les 27, Victor Orban n'a pas failli à sa réputation lors des six mois de présidence hongroise, exaspérant régulièrement ses partenaires européens, et les mettant parfois dans l'embarras en se montrant adepte d'une diplomatie parallèle, très accommodante avec Moscou. Avec ses visites surprises, comme en Georgie pour saluer la victoire contestée du parti prorusse, ou à Mar-a-Lago, en Floride, pour une entrevue chaleureuse avec Donald Trump, le dirigeant magyar n'a cessé de jouer sa carte personnelle. Et de surfer sur un contexte très particulier, avec des figures européennes fragilisées (Macron et Scholz en tête) et un courant populiste, dont il est une pièce essentielle, en pleine ascension, de Meloni à Le Pen en passant par Robert Fico en Slovaquie.
Une nouvelle donne politique
C'est un profil totalement opposé qui lui succède pour donner le rythme en Europe. Européen convaincu et fervent soutien de Kiev, Donald Tusk compte bien donner une nouvelle impulsion à l'UE, et confirmer l'influence grandissante de Varsovie sur la scène européenne. Alliée irréductible de l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe, la Pologne a considérablement renforcé ses moyens militaires, et son Premier ministre érige en priorité des prochains mois les questions de défense et de sécurité. Tout cela alors que des négociations pourraient s'imposer dès le début de cette année en Ukraine, impulsées par un autre Donald, Trump en l'occurrence.
La Pologne s'apprête par ailleurs à vivre une année riche en évènements, entre une élection présidentielle en août, et deux commémorations majeures, avec les 80 ans de la libération des camps, fin janvier, et de la capitulation nazie en mai, mais aussi les 70 ans du Pacte de Varsovie, qui auront une résonance toute particulière sur fond de guerre en Ukraine.
La fin d'année a en tout cas confirmé la distance qui sépare désormais la Pologne et la Hongrie. Si les deux pays ont longtemps constitué un socle conservateur en Europe, et partagé des positions similaires quand le Pis (parti droit et justice) était au pouvoir à Varsovie, la nouvelle donne politique modifie les équilibres. En témoigne cet épisode sidérant survenu juste avant Noël. La Hongrie a décidé d'offrir le statut de réfugié politique à l'ancien vice-ministre de la justice polonais, Marcin Romanowski, poursuivi par la justice polonaise et visé par un mandat d'arrêt européen... Son cas pourrait polluer un peu plus encore les relations des deux capitales et de leurs dirigeants. Donald Tusk et Victor Orban, dont on parlera assurément beaucoup en 2025.
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