Donald Trump accentue ses menaces contre le Venezuela et Nicolas Maduro en autorisant des opérations secrètes de la CIA

Après des révélations du "New York Times", le président américain a confirmé, sans sourciller, avoir autorisé des opérations secrètes de la CIA au Venezuela. Il assure même envisager des opérations terrestres, alors que la marine américaine est déployée depuis deux mois au large des côtes du pays, et cible des embarcations supposées transporter de la drogue.

Article rédigé par Nicolas Teillard
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Donald Trump, le 15 octobre 2025. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)
Donald Trump, le 15 octobre 2025. (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS / AFP)

Donald Trump veut-il renverser le régime Maduro au Venezuela ? La question se pose avec acuité depuis les révélations du New York Times, à qui des officiels américains ont confirmé que des opérations clandestines de la CIA avaient été autorisées au Venezuela, dans l'optique de chasser le président Nicolas Maduro du pouvoir.

Donald Trump l'a confirmé avec un aplomb déconcertant, assurant devant micros et caméras avoir donné son feu vert "pour deux raisons" : "parce qu'ils nous envoient des criminels", et parce qu'il accuse le régime de Caracas d'être au cœur du narcotrafic. Un argument brandi par la Maison Blanche depuis l'été pour justifier un imposant déploiement militaire au large des côtes vénézuéliennes, et des frappes contre des embarcations accusées de transporter de la drogue.

Cette fois, Trump va plus loin. Il dit réfléchir à des opérations au sol, et quand un journaliste lui demande si "la CIA est autorisée à neutraliser Maduro ?", le président américain répond tout en sous-entendus : "La question est ridicule. Enfin, pas si ridicule, mais ce serait ridicule pour moi d'y répondre".

Maduro plus que jamais dans le collimateur de Washington

Caracas a rapidement dénoncé ces menaces, Nicolas Maduro accusant Washington d'utiliser le trafic de drogue comme prétexte "pour imposer un changement de régime" et s'emparer des importantes réserves de pétrole du pays. "Non aux coups d'État fomentés par la CIA, l'Amérique latine n'en veut pas !", a lancé Nicolas Maduro, plus que jamais dans le collimateur de la Maison Blanche, et qui a ordonné le déploiement de réservistes, et l'organisation d'exercices militaires jeudi 16 octobre à la frontière avec la Colombie.

Ces déclarations marquent un pas de plus pour les États-Unis, après les nombreuses opérations en mer lancées l'été dernier, quand huit navires de guerre et un sous-marin au large des côtes vénézuéliennes. Au moins cinq bateaux ont été détruits depuis le mois d'août, pour un bilan de 27 morts. La dernière frappe, qui a tué six personnes mardi dernier, attire l'attention des autorités de Trinidad-et-Tobago. Elles annoncent l'ouverture d'une enquête sur la mort présumée de deux de leurs ressortissants dans cette frappe.

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