Confronté à des incursions à répétition, le Danemark interdit tous les vols de drones civils sur son territoire
Le petit royaume scandinave est confronté à une multiplication de survols de sites sensibles par des drones non identifiés jusqu'ici. Alors qu'un sommet européen est prévu mercredi 1er octobre à Copenhague, la Russie est pointée du doigt, et cette nouvelle menace met l'Europe à l'épreuve.
La menace et difficile à mesurer, mais elle met le Danemark en alerte, les regards braqués vers le ciel. Depuis une semaine maintenant, pas un jour ou presque sans que le royaume scandinave ne soit confronté à des survols de drones non identifiés. Après des aéroports, dont celui de Copenhague, ce sont des sites militaires qui ont été survolés dans la nuit de vendredi à samedi, puis encore la nuit suivante. La base militaire de Karup, la plus grande du pays, qui abrite notamment tous les hélicoptères de l'armée danoise, aurait été ciblée, et des activités suspectes ont aussi été signalées ces dernières heures en Norvège, en Suède, ou encore dans le nord de l'Allemagne.
Des incursions à répétition qui provoquent une certaine psychose, avec plus de 500 signalements à la police danoise, par exemple, mais qui confrontent aussi l'Europe à sa vulnérabilité, et qui ont poussé le Danemark à prendre des mesures. Le royaume a décidé d'interdire tous les vols de drones civils sur son territoire, à compter de lundi 29 septembre et jusqu'à vendredi, car Copenhague doit accueillir cette semaine un sommet européen réunissant 27 chefs d'État et de gouvernement.
La riposte, un sujet épineux
Un sommet sous tension, au moment ou l'Europe cherche la parade à ces incursions, qui ont des allures de test. Si l'Allemagne s'apprête à autoriser son armée à abattre ces drones, et qu'un projet de "mur antidrones" est dans les cartons au niveau européen, pour améliorer les capacités de détection et d'élimination de ces engins, la riposte reste un sujet épineux.
Peu coûteux et simples à deployer, les drones sont de plus en plus sophistiqués et difficiles à contrer. Impossible d'utiliser des missiles à plusieurs centaines de milliers d'euros l'unité pour les détruire, et si d'autres technologies existent, comme des "drones antidrones", tous les pays membres n'en disposent pas, sans compter les craintes sur les dégâts que pourraient provoquer les débris d'un appareil abattu.
La Russie dans le collimateur
Un casse-tête qui s'ajoute à la difficulté d'identifier clairement les objets suspects détectés ces derniers jours. Les autorités danoises n'ont pas réussi pour l'instant à retrouver l'origine des survols, ni les opérateurs qui sont derrière. La répétition des faits, la taille des engins utilisés, et les cibles visées, de manière coordonnée, orientent néanmoins l'enquête vers "un acteur professionnel", disposant d'importants moyens.
Les regards se tournent donc naturellement vers le Kremlin, d'autant que le Danemark figure parmi les principaux soutiens de l'Ukraine. En proportion de la richesse nationale, c'est même le premier donateur d'équipements militaires à Kiev, avec qui Copenhague vient de passer un accord pour héberger sur son sol une usine ukrainienne d'équipements de défense. Autant de coïncidences qui n'en sont pas pour la Première ministre danoise, Mette Frederiksen, qui rappelle qu'il "y a un pays qui représente une menace pour la sécurité de l'Europe, et c'est la Russie". Déjà sous la pression de l'administration Trump sur la question du Groenland, voilà ce petit pays de six millions d'habitants en première ligne face à cette nouvelle menace, qui s'impose comme l'un des dossiers prioritaires de la défense européenne.
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